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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Hi-Lo Country
USA / 1998
23.06.99
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HAUT BAS FRAGILE
Salué par un Ours d'argent pour la meilleure mise en scène au dernier Festival de Berlin, cette comédie dramatique réalisé par l'anglais Stephen Frears nous entraîne dans un thème jamais encore exploré par le célèbre cinéaste british : l'Ouest américain et ses cow-boys.
En effet, le réalisateur de My beautiful Laundrette, s'aventure dans le genre western en plein Nouveau Mexique. Stephen Frears nous montre l'Amérique profonde avec ses fermiers élevant des troupeaux de bêtes à cornes sur plusieurs milliers d'hectares, deux amis cow-boys interprétés tant bien que mal par Billy Crudup, pas vraiment à l'aise dans ses bottes de cow-boy, et Woody Harrelson, forçant des airs Wayniens, encadrant les vaches sur les hauts plateaux du Nouveau Mexique. On nous montre l'évolution du travail des fermes américaines de l'époque avant guerre (39/45) où le marché de la viande battait son plein de profit, démontrant l'agriculture de masse et l'après guerre où des "big farmers" comme Ed Love joué par Cole Hauser ont su tirer parti des petits fermiers cribblés de dettes à cause de la chute du prix de la viande à cette période.
Ce film à le goût du western, à la couleur du western... mais ce n'est pas un western réussit. On sent que le cinéaste s'est inspiré d'un John Ford dans la vision des grands espaces, de l'image mythique du bon vieux cow boys ramenant ses bêtes à la ferme, festoyant et se bagarrant au saloon, l'heritage familliale du métier de cow-boy, l'amitié, la trahison du jeune frère de Big Boy... sans retransmettre une sensation au spectateur. Dommage. On reste sur sa faim.
De plus, on notera une certaine lenteur dans les séquences. Par contre, une légère intrigue sauve le films où l'incurtion de la talentueuse Patricia Arquette jouant la belle Mona femme du puissant fermier Ed Love, manipulant d'abord Pete Calder avec ses sentiments, et le trompe en sortant avec son meilleurs ami, Big Boy Matson. C'est méchamment exquis et on repense tout de suite aux Liaisons dangeureuses, qui restera la référence du réalisateur. bertrand
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