Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 16

 
La belle endormie (la bella addormentata)


Italie / 2012

10.04.2013
 



ENTRE AMOUR ET DOULEUR





"Un drogué reste un drogué"

La belle endormie, inspiré d'une histoire vraie, est un film complexe, multiple, oscillant entre tendresse et souffrance. Il nous présente plusieurs situations de crises insolubles en parallèle ainsi que des personnages révoltés, d’autres perturbés et d’autres pris dans leurs convictions et qui croient fermement agir pour le mieux. Parfois l’amour naît entre deux postures idéologiques. Malheureusement ce film au propos audacieux s'avère ne pas être à la hauteur de son sujet et égare son spectateur dans un déroulement bancal au sein duquel il semble finalement s'être perdu lui-même.

Une tentative ratée

Beaucoup de moments douloureux par leur lenteur et d’autres au contraire violents et soudains : on a tendance à se perdre dans l’enchevêtrement des scènes mal rythmées et des propos qui coïncident rarement. Ainsi le film donne malheureusement assez rapidement une impression de narration décousue, avec beaucoup de bavardages qui s'étendent sans fin, symptômes d'un récit qui fonctionne mal et dont il n'est pas évident de rattacher toutes les parties.

Bellochio ne parvient jamais à mettre en abyme son propos pour lui donner la clarification et la portée nécessaire, il demeure à la fois trop flou et trop simpliste quand on aurait aimé davantage de nuances dans le message délivré et de clarté dans la narration. Toute la violence pessimiste présente chez certains des personnages se perd en dernière partie dans le bon sentiment et l'happy end le plus primaire, donnant l'impression d'un inaboutissement total quant à l'ambition de départ de parler d'un sujet qui fait controverse. On sort de la salle avec l'amorce d'une vague réflexion éthique et politique et quelques phrases percutantes qui restent en tête, mais avant tout avec un immense sentiment de vide.

Hélas, c'est un mauvais vide qu'on ne peut penser comme tel et qui ne peut pas lui-même se remplir de vide : le symptôme des œuvres tautologiques.
 
Jules

 
 
 
 

haut