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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tad l'explorateur : A la recherche de la Cité perdue (Las Aventuras de Tadeo Jones)
Espagne / 2012
17.10.2013
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LES AVENTURIERS DE LA CITÉ PERDUE
"Génial, un perroquet muet avec un problème d’ego."
Au cinéma espagnol, rien d’impossible. C’est en tout cas l’impression que l’on a, à force de découvrir une cinématographie ultra dynamique, qui s’illustre aussi bien dans le cinéma d’auteur (notamment Jaime Rosales ou Javier Rebollo), le cinéma fantastique (voir l’édition 2013 du BIFFF) et, désormais, le film d’animation.
Sur une intrigue relativement classique, Tad l'explorateur : A la recherche de la Cité perdue brode une histoire débordant d’humour et de fantaisie qui déconstruit quelque peu les codes du genre. Les seconds rôles, surtout, apportent dérision et profondeur au film, avec une mention spéciale pour le perroquet muet qui brandit à tous bouts de champ de petits panneaux contenant des messages bougons, et pour la momie immortelle et ses bandelettes échevelées.
On pense tout à trac à Indiana Jones, évidemment, mais aussi à la franchise "La momie", à James Bond, à Lara Croft ou encore à Zorro (à cause du domestique muet). Le récit fourmille par ailleurs d’idées détournées (la pelleteuse mécanique à la place du traditionnel hélicoptère) et de second degré plus ou moins potache (comme les différents symboles phalliques). Mais Enrique Gato n’hésite pas à jouer également sur le comique de répétition (le guide et sa famille nombreuse, le perroquet qui se cogne partout) et sur des gags visuels presque placés au second plan, et qui viennent étoffer la richesse narrative du film. Cela donne un récit rythmé et bourré de peps qui, tout en suivant un fil conducteur extrêmement cohérent, s’offre quelques digressions charmantes.
La technique d’animation elle-même imite avec un certain réalisme le souffle spectaculaire des films d’aventures dont s’inspire le scénario, à commencer par l’ampleur de certains mouvements de caméra et la fluidité des plans aériens. Les scènes de poursuite (avec le puma par exemple) sont au contraire très découpées, augmentant le degré de suspense et surtout le plaisir de spectateur.
Car une autre grande qualité du film, et pas des moindres, est sa propension à ne jamais se prendre au sérieux. Sans doute l’ultime secret pour réaliser un film à la fois maîtrisé, drôle et bourré d’inventivité. Il n’y a plus qu’à souhaiter que "Tad" connaisse le même succès que son lointain cousin Indiana.
MpM
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