Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Hollow Man (L'homme sans ombre)


USA / 2000

20.09.00
 



EN ROUTE POUR UN MONDE SANS COSMETIQUES

Le livre Bye Bye Bahia



"- C'est dingue ce que ça vous change la vie de ne plus avoir à vous regarder dans un miroir..."

Spectaculaire, c'est le moindre des qualificatifs que l'on pourra attribuer à cette nouvelle mouture du mythe de l'homme invisible, dirigée cette fois ci par le fougueux Paul Verhoeven. Certes, on avait encore en tête les prouesses techniques de la précédente version de John Carpenter qui avait déjà permis de remettre au goût du jour, grâce aux services de pointe d' Industrial light & Magic, les différents tours de passe-passe imposés par le sujet.
Tout est ici démultiplié, perfectionné. Verhoeven impose un rythme soutenu à l'action, chaque effet heurte l'écran. Les viscères se rongent, les membres sont secoués de spasmes et bousculent l'image. Univers où l'organique se heurte perpétuellement au technologique, le réalisateur hollandais évolue sur son terrain de prédilection. La science fiction lui a toujours réussi si on contemple sa filmographie. Le genre lui permet en effet de mettre en place une certaine dynamique cinématographique qu'il affectionne et qui lui accorde les faveurs d'Hollywood.
La démarche ne se résume pourtant pas seulement à un plan de carrière soigneusement étudié. Film après film, Verhoeven s'approprie les multiples valeurs américaines et continue à les pervertir de façon souterraine. A l'image de Sebastian Caine, personnage principal de Hollow Man et scientifique surdoué dont le génie intellectuel ne sert au final que les pulsion les plus primaires, Verhoeven semble prendre un malin plaisir à détourner ses commandes surbudgétisées de façon à titiller ses propres démons, quitte à dynamiter le système au service duquel il oeuvre. Il ne faillira pas sur son dernier film à sa réputation "sulfureuse", en faisant de l'homme sans corps et finalement sans masque, un voyeur idéal et particulièrement mal intentionné.

L'audace se heurtera pourtant aux règles du genre, Verhoeven choque, mais il distrait également le plus grand nombre. A défaut d'explorer les différentes perspectives offertes par l'intrigue, il préférera négocier la fin de son film en un réglement de compte explosif et sanglant propre à nous en coller plein la vue, réduisant le reste au stade de la simple intention. Un peu comme si le format même du film l'empêchait de se prendre véritablement au sérieux. Plus impulsif que véritablement subversif, Hollow Man au delà de ses qualités spectaculaires nous laisse un peu sur notre faim.

 
petsss

 
 
 
 

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