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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Epic : la bataille du royaume secret (Epic)
USA / 2013
22.05.2013
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MINI MALES, MAXI PLAISIR
A la croisée d'Arthur et les minimoys et de Microcosmos, il y a Epic, histoire plaisante, quoi que classique, d'un royaume secret et minuscule où se joue une guerre terrible mettant en péril la planète entière. L'éternel combat entre le bien et le mal se livre ici entre le peuple des hommes feuilles, au service de la nature, et celui des insectes grouillants qui ont comme ambition de répandre le pourrissement partout où ils passent.
Les personnages ne brillent pas par leur originalité (deux jeunes héros qui tombent amoureux, des personnages rigolos qui apportent un peu de légèreté, un méchant cruel et machiavélique...) mais donnent couleur et relief au récit. Les seconds rôles étoffent même l'intrigue avec des clins d'oeil et des apartés, notamment la relation que la jeune humaine entretient avec son père, ou encore l'histoire d'amour secrète du Général avec la Reine.
Mais c'est surtout le soin apporté aux nombreux décors du film qui donne au monde fantastique du peuple de la forêt une réalité palpable. La richesse visuelle explose à chaque plan, à travers les nombreux détails de la végétation, des arbres gigantesques aux fleurs de nénuphar, en passant par les paysages désolés où vit Mandrake. Ici, la 3D trouve une véritable justification, et permet des séquences aériennes à donner le vertige, ou encore des combats haletants. Le jeu sur la profondeur de champ donne si joliment vie à la nature qu'elle devient le personnage clef du film.
Il en ressort une bonne humeur communicative et entrainante qui aide à fermer les yeux sur le classicisme de l'ensemble. D'autant que Mary Katherine, la belle héroïne, n'a rien d'une demoiselle en détresse. Ce personnage féminin est même plutôt finement écrit, entre déception filiale et incrédulité adolescente. En quête d'elle-même, elle trouve tout logiquement sa place dans l'aventure qui l'attend, et contribue à dépoussiérer les héroïnes de contes de fée. Epique, peut-être pas, mais sympathique, sans l'ombre d'un doute. MpM
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