Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Iceman


USA / 2012

05.06.2013
 



DE GLACE





Il y a ce surnom de "The Ice Man" qui le désigne tueur à gages aux nombreuses victimes, l’homme d’action au sang froid inébranlable. Lui c’est Richard Kuklinski, le mari et père de famille qui fait en sorte que ses proches ignorent ses véritables activités. Il a tué environ 200 personnes... Le film inspiré d’une histoire vraie dresse un portrait qui repose essentiellement sur le talent de Michael Shannon qui livre là une performance dont il a le secret depuis Bug ou Take Shelter.

The Iceman se déroule sur plus de vingt ans, et comme dans la plupart des biopic, le héros est vu sous différentes apparences tout le long du film grâce à divers maquillages, coiffures et moustaches pour montrer le temps qui passe. Curieusement c’est presque le seul personnage qui connaît visiblement une évolution de son visage. Sa femme (la trop rare Winona Ryder) ne semble changer que parce qu’autour d’elle ses enfants grandissent. Le réalisateur préfère se concentrer sur plusieurs épisodes de la vie de Richard Kuklinski avec divers contrats plus ou moins difficiles à exécuter. Mais aucune scène ne montre l’épouse douter en l’absence de son mari. Le film reste toujours du côté de Kuklinski. Sa famille n'existe que lorsqu’il risque d’être capturé : le récit commence d’ailleurs quand il est en prison et qu’il se raconte. Procédé narratif éculé.
Mis à part Ray Liotta en mafieux récurrent, les autres personnages sont ainsi presque tous laissés de côté, ils n'apparaissent ou ne disparaissent que pour pimenter un nouvel épisode de la vie du tueur (par exemple James Franco n’est là que pour une séquence d’environ 5 minutes). Tout cela paraît vain...

Par conséquent The Iceman en se concentrant sur le personnage du formidable Michael Shannon et sur son boulot de tueur, laisse une impression d'inachevé. Même pas binaire puisque Richard Kuklinski devient ici un tueur avec sa fureur sur le point d’éclater sans qu'on comprenne sa "schizophrénie" quand il est un gentil monsieur ordinaire, aimant et aimé. On ne voit pas dans le film un homme à deux visages, juste un homme qui change de visages. Et peu importe si pendant ces longues années, le criminel n'a jamais été inquiété et est parvenu à dissimuler à ses proches ses activités. Ce thème de la double vie est aperçu comme une pièce de monnaie qui tourne mais qui retombe presque toujours côté face.
 
kristofy

 
 
 
 

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