Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Bambi


France / 2013

19.06.2013
 



UNE FEMME D’EXCEPTION





"Je veux qu’on me laisse vivre"

Sébastien Lifshitz poursuit son "travail de mémoire des minorités", comme il le qualifie lui-même, avec le portrait sensible et joyeux d’une femme qui, dès sa plus tendre enfance, a été capable d’affirmer ce qu’elle voulait et qui elle était. Tout le film repose sur la personnalité rayonnante de Marie-Pierre (dite Bambi) qui se raconte avec spontanéité et sincérité devant la caméra jamais intrusive du réalisateur.

Entrecoupé d’images d’archives, ce récit chronologique va bien au-delà de l’histoire personnelle de l’une des premières transsexuelles françaises pour livrer un témoignage captivant sur une existence faite de détermination et de refus des concessions, telle une ode à la féminité vécue comme ouverture aux autres et soif de liberté.

Un destin hors norme qui s’impose à l’écran par son exemplarité et sa force lumineuse. Marie-Pierre porte sur elle-même un regard à la fois tendre et critique, entre autodérision et émerveillement d’avoir vécu une vie si remplie. A travers son histoire, c’est aussi celle d’un pays et d’une époque qui se dévoilent : l’Algérie des années 50, la France des années 60, l’ambiance des cabarets parisiens, le monde des travestis…

Assez subtilement, le film renvoie dans les cordes les notions de rôles prédéfinis et de séparation stricte des sexes. En effet, on se moque de savoir si l’on a un homme ou une femme en face de soi. Tout ce qui compte est cette rencontre pleine de douceur avec un être humain qui s’est battu pour vivre selon ses convictions et ses sentiments les plus intimes. La seule frustration, peut-être, vient de la durée du film : 58 minutes avec Bambi, c’est tout simplement trop court !
 
MpM

 
 
 
 

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