|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Les Tuche
France / 2011
01.07.2011
|
|
|
|
|
|
LE MÉPRIS
Que dire devant tant de vulgarité ? Déjà on plaint les acteurs de s’être fourvoyés dans une telle panade. Tant de beaufitude laisse pantois. Comme si les scénaristes avaient décidé de prendre le plus petit dénominateur commun entre des pauvres ploucs (qu’ils ne ménagent jamais, ne prouvant aucune empathie à leur égard) et les nantis oisifs de Monaco (avec qui ils sont assez indulgents, finalement).
Dans l’éternel combat des Groseille contre les Le Quesnoy, ici personne ne gagne. Un tel mépris pour les pauvres (qui forcément ont une culture de merde, des goûts de chiotte, des rêves en toc, mais de grands sentiments) et une telle gentillesse avec les riches (qui n’oublient pas leur compassion chrétienne et qui s’ennuient à mourir) produit l’effet inverse : détester tout le monde.
La mise en scène n’aide pas : aucun travail de la lumière, un rythme poussif, des séquences plates et une absence de cadrage un tant soi peu soignée. Une série sur TF1 est presque mieux réalisée. Cessons de tirer sur l’ambulance, cette comédie (qui est plutôt une tragédie pour le spectateur) est révélatrice d’un esprit franchouillard qui croit en la médiocrité mais jamais en l’élévation. Même pour ces Tuche, tous paraît inaccessible, jusqu’à l’idée d’être des héros de cinéma. Au mieux, une télé-réalité aurait suffit. Ou un reportage dans Strip-Tease.
vincy
|
|
|