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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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How to lose a guy in ten days
(Comment se faire larguer en dix leçons)
USA / 2003
11.06.03
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COMMENT RÉUSSIR UNE COMÉDIE ROMANTIQUE EN 10 LEÇONS?
1) Prendre une héroïne blonde, intelligente et culottée.
2) La faire rencontrer un jeune loup aux dents longues blond (lui aussi) et (très) musclé.
3) Balancer un défi aux deux héros
4) Multiplier les quiproquos
5) Ne pas oublier les copains donneurs de bons conseils
6) Ajouter une pincée d’humour
7) Saupoudrer de paillettes (en l’occurrence des diamants)
8) Mijoter une histoire d’amour inattendue et donner au spectateur une longueur d’avance
9) Ne pas lésiner sur les bons sentiments
10) Terminer par un happy end
En suivant à la lettre ces dix préceptes vous obtiendrez une comédie romantique hollywoodienne sympathique. C’est exactement la recette qu’a utilisé, au gramme près, Donald Petrie pour Comment se faire larguer en dix leçons. Cette production n’est certainement pas le film de l’année, mais elle a au moins le mérite de faire passer un bon moment. Les deux acteurs principaux semblent s’entendre à merveille. Les plaisanteries ont du fuser sur le tournage. On regrettera un peu tout de même que la ravissante Kate Hudson n’ait qu’une seule expression disponible à sa palette. Elle traverse le film avec un sourire factice collé sur le visage, qui lui donne l’air d’une poupée Barbie tout juste sortie de son emballage. Malgré ses mimiques parfois insupportables, elle n’en demeure pas moins une ravissante « girl next door » comme le cinéma américain sait nous en présenter depuis les années 90. Matthew McConaughey est pour sa part séduisant comme à son habitude, et le retrouver dans un registre qui n’est pas forcément sa tasse de thé, en l’occurrence l’humour, ajoute à son charme. Evidemment, leurs personnages sont des stéréotypes, aussi blonds et beaux qu’intelligents, et les gags sont parfois un peu trop convenus (la partie de poker troublée par la petite amie pot de colle) mais qu’importe, le but d’une comédie romantique n’a jamais été de faire réfléchir le spectateur. En l’occurrence, la mission originelle du film (faire rire ou du moins sourire) est quasiment menée à bien de bout en bout.
L’idée de départ, par forcément originale car déjà utilisée dans maintes productions du style Elle est trop bien ou 40 jours et 40 nuits, aurait gagné à être traitée de façon plus décalée. On n’ose imaginer ce que les quatre garces de "Sex and the City" auraient pu en faire. Ici le film passe du comique de situation où une fille enchaîne les gaffes et les nunucheries (peluches roses, chien emmitouflé dans un kilt et concert de Céline Dion) à la romance conventionnelle. On aurait aimé la voir se planter en beauté, que le héros se prenne un énorme râteau…mais sans vouloir vous dévoiler la fin (connue dès le début du film) ce n’est pas le cas et les amateurs d’histoires à l’eau de rose devraient être ravis. Les autres tenteront de se consoler en se remémorant la première partie du film qui est, de loin, la plus réussie.
Si on réduit le film à sa plus simple expression, il s’agit d’un tableau gentillet des relations hommes/femmes vues à travers le prisme de la presse féminine. Donald Petrie aurait pu en faire quelque chose de plus acerbe mais le film a pour vocation (outre de ramasser plusieurs millions de dollars) de réconcilier les deux sexes opposés. Certes le sexe faible fait figure de leader et les hommes en prennent un peu pour leur grade, mais tout cela reste très (trop) politiquement correct. On sent que Comment se faire larguer… a été produit par Lynda Orbst, abonnée aux love stories guimauves (Un beau jour, Nuits blanches à Seattle). Quelques très jolis clichés de New York renforcent l’impression de déjà vu. Mais ne boudons pas notre plaisir et laissons nous divertir par cette comédie estivale et bonne enfant.
dominique
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