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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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American nightmare (The Purge)
USA / 2013
07.08.2013
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SAVAGES
Qui n’a jamais eu envie d’avoir le droit de tuer son patron ou son voisin ou même n’importe quelle autre personne, sans être condamné ? On espère que ce n’est pas votre cas, mais il est probable que beaucoup de gens y pensent aux Etats-Unis avec la permission de posséder des armes pour se ‘défendre’… Le rêve de certains est devenu le cauchemar des autres dans un futur proche où le gouvernement américain a légalisé la Purge annuelle: tous les crimes dont les meurtres sont autorisés pendant 12 heures consécutives. On peut tuer qui on veut si on le veut, la chasse est ouverte. Que se passe-t-il quand le chasseur devient la proie ?
Libérez la bête qui est en vous et libérez les rues de notre pays
L’idée du film American nightmare semble intrigante, l’histoire se passe en 2022 mais ce n’est pas de la science-fiction pour autant. Durant une nuit ce permis de tuer est valable pour tout le monde. Soit on participe à la chasse, soit on se barricade chez soi tranquillement en famille. Cette Purge est en fait l’occasion d’éradiquer les pauvres, les sans-abris, les malades, et autres parasites de la société considérés comme tels selon les puissants. Le sujet du film est malheureusement soigneusement évité juste après son introduction… L’histoire se réduit seulement à un doux foyer d’un quartier résidentiel cossu. A l’intérieur, derrière la protection de leurs volets métalliques (on est loin de Panic Room), il y a le couple formé par Ethan Hawke et Lena Headey, avec leurs deux enfants. Mais le benjamin a laissé entrer se réfugier un homme à la peau noire qui est pourchassé. Le choix est simple : soit livrer cet homme au voisinage armé et enragé qui va le tuer, soit toute la famille qui sera tuée…
American nightmare est un nouvel exemple du film pop-corn où le minimum syndical à l’écran (scénario mince avec une poignée d’acteurs dans quasiment un lieu unique, violence contenue, durée de 1h25 génériques compris) produit le maximum rentable dans le tiroir-caisse (avec un petit budget de 3 millions, on gagne des recettes de 70 millions). Après les films de possession démoniaque qui se photocopient entre eux (Paranormal activity, Insidious, Le dernier exorcisme, Possédée, bientôt Conjuring les dossiers Warren…), c’est maintenant au tour des films de ‘home-invasion’ de se recopier les uns les autres (The strangers inspiré du français Ils, ce American nightmare qui reprend le mexicain La Zona, bientôt You’re next …) : ça marche puisque les spectateurs continuent d’aller au cinéma pour se faire une frayeur à bas prix tout en sachant bien que tout est du cinéma fast-food. Du fake en or. Pourtant, dans ce genre angoissant, ce sont justement les films "qui font vrai" qui fonctionnent le mieux, comme les trois adolescents perdus avec une sorcière dans la forêt de The Blair witch project ou les deux touristes oubliés en pleine mer avec des requins de Open water, mais ça remonte à (déjà) environ 10 ans. A quand un peu de sang neuf dans le trouillomètre ?
Kristofy
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