Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 12

 
Gare du nord


France / 2013

04.09.2013
 



SUR LES QUAIS





Claire Simon s’est attaqué à un projet ambitieux, huis-clos chorale, entre portrait sociologique, aventure romanesque et métaphore de la mondialisation, où l’on peut croiser ceux qui étaient autrefois des étrangers.

Une gare c’est un lieu où l’on n’arrive pas par hasard, mais c’est aussi l’endroit de tous les départs. Un endroit cosmopolite. La réalisatrice ne manque pas d’ambitions dans ce film. On peut regretter quelques séquences superficielles, mal agencées, qui rendent le récit irrégulier. Mais nous prenons aussi un véritable plaisir à observer ce carrefour de voyageurs, familier, où le mouvement perpétuel anime finalement ce théâtre fermé.

Entre gris clair et gris foncé, la lumière l’emporte : les acteurs rayonnent, les portraits nous captivent. Nicole Garcia en fantôme de la gare du nord, il y a quelque chose de Belphégor, version cougar. L’amour foudroyant côtoie la mort lente. Pourtant, on reste parfois à quai, tant le film, trop écrit, ne parvient jamais à se détacher de sa construction trop réfléchie.

On aurait aimé plus de pulsions, de sensations. Finalement, c’est l’aspect documentaire qui intéresse le plus. Le portrait de ce ventre parisien qui absorbe, digère, recrache, vomit même les habitants et les touristes, sorte de parabole de notre société, intrigue plus que le prétexte qui sert de fil conducteur. Les petits boulots, les SDF, les paumés et autres voyageurs fréquents coexistent comme dans une immense Babel.

Cela donne un roman de gare, au sens littéraire du terme, qui nous renvoie en miroir une carte d’identité de notre époque. Qu’on vienne de banlieue ou qu’on soit dans l’attente du grand départ.
 
EN

 
 
 
 

haut