Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Way - La route ensemble (The Way)


USA / 2010

25.09.2013
 



SUR LE CHEMIN DE LA VIE





On peut qualifier The Way de film initiatique, même si toutes les personnes qui font le pèlerinage sur le chemin de Compostelle cherchent en fait quelque chose qui est déjà présent en eux et ne demande qu’à être révélé. Au fil du chemin, des amitiés se tissent dans le croisement hasardeux ou providentiel des singularités. Au fond tout le monde à une bonne raison de faire ce pèlerinage même si ce n'est pas forcément celles qu’ils croient au moment où ils s'y engagent.

Loin d’être uniquement tragique, même si le film est construit sur le drame du personnage principal (la perte de son fils sur le chemin de Compostelle), pèlerin inattendu, The Way est souvent drôle, empli d’une énergie sincère et ne cesse de montrer la beauté de la vie sans aucun moralisme ni consensualité. L’aventure ne cesse ainsi de révéler des moments magiques d’une authenticité confondante.

Il montre aussi l’importance de s’éloigner parfois de « la vie quotidienne » et la suspendre un moment après un traumatisme. En ce sens le film d'Emilio Estevez (qui aura mis trois ans avant d'arriver en France) est un véritable appel à vivre une telle expérience et rare seront les spectateurs dont la pensée de faire le chemin de Compostelle ou un quelconque pèlerinage ne traversera pas l’esprit au cours de ces deux heures chaleureuses en compagnie de cette auberge espagnole en mouvement.

Martin Sheen filmé par son fils (Emilio Estevez) et jouant aux côtés de sa fille (Renée Estevez) est d’une sincérité émouvante sans jamais tomber dans la mièvrerie. Un film d’une beauté envoûtante et d’une intelligence rare par sa simplicité. Une histoire qui donne envie de prendre la route, à des années lumières de tout abattement, et qui respire plutôt une belle vitalité au travers de paysages sublimes dans cet éternel recommencement qu'il donne à voir.
 
Jules

 
 
 
 

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