Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Planes


USA / 2013

09.10.2013
 



LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE

Le livre Bye Bye Bahia



«- J’ai du voler des milliers de kilomètres sans jamais aller nulle part.»

En déclinant l’univers de Cars aux avions, Disney/Pixar tente de profiter d’un univers qui peut se décliner profitablement en produits dérivés. Planes est donc un produit dérivé d’un premier film brillant, arrivant après une "sequelle" ratée. Mais, à l’instar des films animés produits par le studio pour le support vidéo (souvent des suites à ses grands succès), Planes apparaît comme un « produit » aussi convenu que bien fait.

Le scénario est prévisible de bout en bout, les « personnages » répondent à des stéréotypes, l’enjeu est on ne peut plus classique : un « outsider » qui se rêve leader, ce qui signifie ici un avion d’épandage qui fantasme en s’imaginant avion à réaction.
Là il est intéressant de faire une parenthèse en comparant son rival Turbo, des studios DreamWorks. Deux films produits la même année qui racontent la même histoire. Dans Turbo, c’est un escargot qui veut rivaliser avec des voitures de courses sur circuit. Planes est un rallye autour du monde (avec tout ce qu’il faut de clichés et de cartes postales). Quant aux méchant de chacune des histoires, il est narcissique et pervers, amoureux des flashs des photographes et mauvais perdant. Dans les deux cas, les géants de l’animation américaine veulent nous faire croire que le rêveur en bas de l’échelle (pour ne pas dire un plouc, forcément bon et honnête) peut devenir le roi du monde avec obstination.

Cela accentue le manque d’originalité des deux films. Planes, banal ? Certainement. Le héros de guerre alias le coach rappelle, symétriquement, le shérif de Cars, ancien champion. Il y a toujours le meilleur copain, un peu idiot du village. Passons sur les incohérences géographiques – tout le monde s’en fout. Et caetera. L’idée ironique qu’un avion est le vertige apparaît comme la seule originalité du pitch. Parfois l’humour s’invite à bon escient (les vaches sacrées en Inde deviennent des tracteurs sacrés). Mais ça aurait pu être davantage Top Fun…

On peut malgré tout s’extasier sur la prouesse des informaticiens, qui nous embarquent dans un grand huit pendant quelques séquences. Mais l’ensemble est plutôt vide émotionnellement. Les relations entre les personnages n’ont pas de profondeur particulière.
Pourtant Planes n’est pas raté. Il y a ce qu’il faut d’incidents, de rebondissements, de tricheries pour nous faire décoller. Mais on s’envole vraiment avec un flash-back qui précède le final, où nous sommes transportés durant la guerre du Pacifique. Grave et dramatique, la scène apporte ce qu’il faut de tension, accompagnée, en parallèle, de la traversée épique et quasi tragique du héros entre la Chine et le Mexique. Ce segment, assez long, vaut à lui seul le détour.
 
Vincy

 
 
 
 

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