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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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C'est la fin (This is the End)
USA / 2013
09.10.2013
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TANDIS QUE NOUS AGONISONS...
«- James Franco n'a sucé aucune bite hier soir?»
This Is The End, ou comme l’a chanté Adele pour le générique de James Bond « This is the end, hold your breath and count to ten, feel the earth move and then… ». Cela aurait pu faire une bonne phrase d’introduction pour ce film. Bien sûr nous ne sommes pas ici face à un James Bond, ou tout autre film de ce genre, ou même un pastiche de la franchise. Nous sommes confrontés à une comédie qui sait nous faire sursauter.
Cette comédie catastrophe regroupe un certain nombre de stars - James Franco, Jonah Hill, Seth Rogen, Jay Baruchel, Danny McBride, etc... -, on y voit même la chanteuse Rihanna qui se fait engloutir par un "sinkhole" (gouffre) qui apparaît en plein milieu d’Hollywood devant la maison de James Franco. Car ici chaque acteur joue son propre rôle. C’est un foisonnement de caméos dont on verra une bonne partie des protagonistes disparaître au cours du film. Ces caméos permettent une large possibilité de blagues et de parodies des différents rôles qu’on pu avoir les vedettes. Ainsi Emma Watson dont quelqu'un moque son personnage légendaire dans Harry Potter : « Hermione just stole all of our shit », l’une des meilleures punchlines du film parmi beaucoup d’autres. Le film sait aussi jouer avec les rumeurs et les réputations (l'homosexualité supposée et pas avérée de James Franco).
De nombreuses références à des films, comme Pineapple Express (dont les personnages tournent « la suite » en version amateur), 127 heures, L’exorciste pimentent l'exercice apocalyptique … Comme une mise en abyme de l'industrie du divertissement. Quelqu’un ne connaissant pas tous les films référencés pourra peut être se retrouver un peu perdu par moment, ou ne comprendra peut être pas une blague, mais cela n’empêche en rien la compréhension du récit. Et This is the End procure malgré cela du bon temps dans un univers hollywoodien auto-parodié.
Cette auto-dérision est d’ailleurs appréciable en ces temps de crise et de grisaille. Cette comédie déjantée s'achève sur le summum du vide culturel américain (ce n'est certainement pas innocent, l'enfer n'est pas loin) avec un boysband comme on en faisait dans les années 1990.
En l’occurrence, après avoir fait mourir toutes ses stars, This Is The End, on nous ressuscite les Backstreet Boys, pour un final explosif.
antoine
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