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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Turbo
USA / 2013
16.10.2013
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LIMACE À GRANDE VITESSE
«- Aucun rêve n’est trop grand et aucun rêveur n’est trop petit ».
Cars (ou Planes) avec un escargot qui croit tourner dans un spin-off de Rush. Ça devait être le pitch des auteurs de Turbo quand ils ont présenté leur idée à DreamWorks. Sur le papier, le paradoxe de voir l’animal le plus lent rêver d’être parmi les bolides les plus rapides pouvait s’avérer original. Mais le scénario est si convenu (si l'on excepté la brillante course d’Indianapolis) que la singularité s’évapore en quelques scènes (et ne parlons pas de l’abus d’Eye of the Tiger qui fige le film dans une référence surexploitée). Avec le même genre de « salaud » que dans Planes (un champion narcissique et immoral) et un final assez similaire, on pourrait même parler de plagiat.
A l’ancienne, DreamWorks continue d’écrire des histoires qui tiennent sur une morale : tout rêve est atteignable si on a la volonté et si l’on prend des risques (condition sine qua non pour se sentir vivre). A condition de tricher quand même un peu puisque notre escargot vedette bénéficie d’une sorte de dopage pas très sportif, ou disons de mutation génétique digne d’un comics de Marvel.
Les dessinateurs n’ont pas fait preuve de créativité non plus : le chef des escargots a forcément une moustache, le gentil serveur de tacos est aussi gros que bon, etc.
Contrairement à Pixar avec son 1001 pattes, DreamWorks refuse que ces gastéropodes se contentent de leur misérable existence. L’humanisation est scientifiquement ridicule, mais passons.
SuperEscargot, customisé comme s’il s’agissait d’une voiture de Fast & Furious, aurait pu être aliéné. Il est à peine fou. Juste obsédé.
Evidemment le studio a de l’expérience et sait créer des rebondissements et autres séquences plus ou moins palpitantes (comme l’attaque des corbeaux). C’est d’ailleurs dans la grande course que les animateurs et scénaristes révèlent le potentiel du film. Un quart d’heure de circuit pour nous emballer enfin, avec de nombreux rebondissements et quelques prouesses de mise en scène informatique, sans oublier le suspens au bout de la ligne d’arrivée.
Tout cela est plaisant, relativement divertissant. Hélas, à force de reproduire ou photocopier des histoires déjà vues, avec des morales binaires, DreamWorks échoue à revenir à l’inspiration de films comme Dragons ou au délire d’œuvres comme Shrek. Le studio a oublié son public adulte et ne se focalise que sur le public des plus petits, qui préféreront toujours un Pixar.
vincy
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