Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Mortal Instruments : La cité des ténèbres (The Mortal Instruments: City of Bones)


USA / 2013

16.10.2013
 



CHARMED





The Mortal instruments n'est pas le nom d'un nouveau groupe de rock mais le titre d'une nouvelle saga fantastique susceptible d'embraser les adolescentes à l'échelle planétaire. Après la saga vampirique à l'eau de rose Twilight, les teenagers n'avaient pas grand chose de "gnan gnan" à se mettre sous la dent. Ce n'est pas avec The Mortal instruments qui va les satisfaire puisque ici on est bien loin des clichés "cucul la praline" de Stephenie Meyer.

Certes, le héros est incarné par un britannique (Jamie Campbell), certes l'héroïne est une brune incendiaire américaine (Lily Collins) qui n'a rien demandé à personne et qui voit sa vie basculer dans le fantastique du jour au lendemain, certes, ils vont finir par avoir des sentiments l'un pour l'autre, certes, certes, certes, mais... parce qu'il y a un mais!

En général, dans la littérature adolescente, la place de la femme fait cruellement défaut. Il y a l'exception Hunger Games, l'émancipation d'Hermione dans Harry Potter, mais de Percy Jackson au Monde de Narnia, les jeunes filles sont souvent des "piliers" complémentaires pour des jeunes hommes qui veulent prouver qu'ils sont des mâles. Dans Twilight, Bella, incarnée par une Kristen Stewart à la mono expression, subit, souffre et ne se bat pas sans l'aide de son vampire protecteur Robert Pattinson.
Ici, Lilly Collins (parfaite) se change en chasseuse de démons infiltrés sur Terre après la découverte de ses capacités surnaturelles. New-yorkaise souriante et sans problème le jour, combattant les forces du mal la nuit à la manière des sorcières de la série Charmed, la belle se débrouille très bien sans l'aide d'un bellâtre qui brille au soleil et lui roule quelques galoches avec une tronche de constipé. Bien au contraire, les hommes deviennent ses faire-valoir et non ses soupirants. Que ça fait du bien!

Il y a de l'action, du suspens, des démons, des bons acteurs... et il ne manque plus que l'éternel triangle amoureux. Que nenni! Dans The Mortal instruments, on ne fait pas les choses à moitié. Le triangle amoureux devient rectangle amoureux, avec un homosexuel dans le lot. On comprend mieux pourquoi le public américain n'a pas apprécié... De quoi amplifier cette belle croisade contre le mal aux accents de lutte émancipatrice.

The Mortal instruments: la cité des ténèbres marque le premier volet d'une saga fantastique plus adulte et beaucoup moins mormone que son prédécesseur vampirique. Ce n'est peut être pas follement original, mais c'est sans aucun doute bien mieux construit que les récentes productions du genre. Efficace et plaisant.
 
cynthia

 
 
 
 

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