Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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M. Peabody et Sherman: Les Voyages dans le temps (Mr. Peabody & Sherman)


USA / 2014

12.02.2014
 



DOGGY GAGS





«- On n’aurait pas pu être deux à Troie »

Dans les films d'animation, voir des animaux discuter aussi bien que nous c'est normal. Mais voir un toutou aussi intelligent qu'Albert Einstein c'est révolutionnaire! Et oui Mr Peabody est un chien qui parle, porte des lunettes mais il est aussi lauréat du prix Nobel, musicien talentueux, grand chef cuisinier et danse magnifiquement bien. Et son curriculum vitae ne s'arrête pas là puisqu'il est également l'inventeur d'une machine à voyager dans le temps nommée le Chronomat.

Malgré ses succès à répétitions, ce génie au poil est face à un véritable problème: aider son fils adoptif, Sherman, gamin tout à fait banal, à préparer sa rentrée scolaire. Il décide donc de le former à l'histoire en l'emmenant un peu partout dans le temps avec sa machine. Mais goûter aux sucreries de Marie-Antoinette n'empêchera pas Sherman quelques jours plus tard de désobéir à son papa à quatre pattes et d'utiliser la machine pour impressionner Penny, une fille vaniteuse et exécrable de sa classe.

Le réalisateur Rob Minkoff n'en est pas à son premier coup d'essai en matière d'animation. En 1994, c'est lui déjà qui réalisait un grand classique qui a sans doute marqué votre enfance: Le Roi Lion. Puis, suivirent les deux volets des aventures de Stuart Little. Ici et sous la croupe des studios DreamWorks Animation, Rob Minkoff signe un film entraînant, malin et drôle.

Ce qui au début paraissait comme une histoire invraisemblable (un chien qui adopte un enfant, de quoi hérisser les réacs) devient une normalité. Aussi loufoque soit-elle, cette histoire, adaptée du célèbre dessin animé du même nom, est aussi très instructive (vos bambins ne vous demanderont plus qui à peint la Joconde ou ce qu’est le cheval de Troie, en revanche pour Robespierre, prière de revenir sur les faits historiques réels). La grande force du film provient évidemment de ce chien ironique, associable, trop intelligent, trop doué. Un brin décalé, comme un majordome anglais impassible en face d’une tempête. Un superhéros dont l’unique pouvoir est son Q.I. Un cousin de Grommit ayant croisé génétiquement Jimmy Neutron. Les enfants sont monstrueux, cruels, idiots. L’humour, souvent moqueur, foisonne de jeux de mots (plus ou moins légers) et de situations absurdes.

Dommage cependant que les décors ne soient pas à la hauteur de cette singularité. La 3D n’a aucun intérêt, et souligne davantage une animation classique plutôt que de vouloir nous épater visuellement. De même l’aspect psychologique est bâclé et cliché. On regrettera aussi les erreurs anachroniques. Et le final absurde et hollywoodien manque d’intensité, d’originalité.

Reste la subversion qui entoure l’ensemble : la relation entre un père adoptif « différent » et son fils qu’on veut lui retirer puisqu’un chien (ou tout autre père différent de la norme) ne peut pas élever un enfant. Et là, reconnaissons que la morale est jouissive et renvoie les traditionnalistes dans leur époque : en l’occurrence, dans l’Antiquité.
 
cynthia

 
 
 
 

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