Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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47 Ronin


USA / 2013

02.04.2014
 



ESTOMPE JAPONAISE





Leur armée est sans nombre, nous sommes 47...

En reprenant cette légende de la culture nippone, encore célébrée de nos jours, les producteurs de 47 Ronin auraient tout aussi pu adapter en chair et en os Mulan. C’est en effet à la mode de récupérer les grands mythes Disney pour procéder à des relectures façon jeux vidéo (White Snow and The Huntsman, La Belle et la Bête chez nous et prochainement Maleficient). On a la recette, il ne reste plus qu’à trouver le prétexte. Car peu importe si les histoires ont été contées déjà mille fois (on est même en train de redécouvrir la Bible avec Noah et Exodus), elles sont considérées inusables (et sans droits d’auteur) à partir du moment où on les filme selon la dernière tendance technologique et avec de la 3D non maîtrisée si possible, bien entendu.

Donc que dire de ce 47 Ronin, si ce n’est qu’il est d’une platitude confondante. Pour en dire du bien, il faudrait fermer les yeux sur le récit insignifiant (complot vengeance) duquel n’émerge aucun rôle ni de bon ni de méchant. Le sens de l’abnégation légendaire de ces soldats n’excusera pas le manque d’émotion généralisé. Il conviendrait plutôt de pointer la direction d’acteur calamiteuse et des dialogues standardisés à l’extrême. Dur alors de s’immerger dans une quête quand ses protagonistes vous laissent de marbre (Keanu le roi de la transparence). Il aurait fallu de l’audace pour dépasser les grandes lignes, moderniser cette princesse passive qui ne sait que pleurer sur son sort en attendant qu’on la secoure. Non la seule réelle initiative aura été de servir le lot d’effets spéciaux de rigueur pour réactualiser la mise en image.

Et au moins là, on pourrait féliciter les infographistes qui ont de toute évidence du métier (mais aussi beaucoup d’argent). Certains effets sont très réussis (d’autres moins). Mais là encore, la maîtrise ne supplante pas le manque d’inspiration (et de réalisateur). Et il serait tentant de comparer la séquence bluffante de la bestiole énervée dans la forêt avec celle de Snow White and The Huntsman. Ou la magie du copier coller de ce qui marche…

Sauf que là, ça ne fonctionne pas. Ni sur l’écran et encore moins dans les salles. 175 millions de dollars engouffrés dans une entreprise approximative qui peut livrer au mieux une jolie bande annonce alléchante; là réside peut-être vraiment l’esprit aventureux (kamikaze) de ce projet. Les vrais héros (maudits et hara-kiri) étant les producteurs…
 
petsss

 
 
 
 

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