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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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In Dreams
USA / 1999
21.04.99
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DREAM OF ME
"- Je sais que tu rêvais de moi Claire... Et j'ai rêvé de toi!"
Claire travaille sur l'illustration de livres pour enfants, elle fait des rêves étranges qui naviguent entre un enfant attaché au pied de son lit dans une chambre inondée et une petite fille suivant tranquillement un homme, une pomme à la main. Bien sûr Claire n'est pas folle, elle est juste possédée, pour des raisons qui restent assez floues, il faut l'avouer. Vivian, un enfant abusé dans son enfance puis interné, hante ses pensées. Un personnage que l'on retrouve déjà dans l'univers Jordanien. Rappelez-vous le protagoniste de The Butcher's Boy et jumelez-le avec les éléments travestis de The Crying Game. Avec en prime un régulier de chez Jordan, Stephen Rea, qui se cherche dans son rôle de psychanaliste aveugle.
Afin de retrouvez la piste du tueur, Claire devra opérer une transformation psychologique, jusqu'au point de devenir Vivian et de vivre à travers lui (ou elle...).
Tout le scénario a un goût de déjà vu, non seulement dans l'univers du réalisateur (In the company of wolves avait pour base un conte d'adulte), mais il vous rappellera des films aussi comme A Nightmare on Elm street.
Adoptant volontairement le point de vue subjectif, celui de l'esprit de Claire, Neil Jordan nous fait cheminer dans les recoins de l'esprit, là où le bien se révèle être le mal. Techniquement parfait, le film s'attarde sur des plans sous-marins de la ville engloutie d'une rare beauté et d'une force impressionnante. On regrette, cependant, que le scénario ne soit pas mieux construit, qui éviterait à certains de tomber dans un sommeil profond. Il est bon de souligner, tout de même, la performance de Robert Downey Jr. et de Annette Bening qui portent littéralement le film sur leurs épaules. alix
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