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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Babysitting
France / 2013
16.04.2014
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VERY GUEULE DE BOIS
« Mate les étiquettes, que des vieux vins. La loose, ils sont tous périmés ! »
Avec Babysitting, les trentenaires de la Bande à Fifi adaptent leurs sketches burlesques sur grand écran. Philippe Lacheau et Nicolas Benamou (qui a travaillé pour Michaël Youn dans le « Morning Live » sur M6) se sont inspirés de la comédie américaine actuelle avec son lot de gags et d'happenings pour livrer un film aussi horripilant que jouissif.
Jouissif, car d'un point de vue formel, ce Hangover parisien utilise un procédé jusque-là inédit dans le cinéma français : le found-footage. Ou l'idée (fausse) selon laquelle les images du films, censées avoir été découvertes, sont des vraies images. En 2007, les réalisateurs de Paranormal Activity avaient remis au goût du jour cette façon de filmer qui ne coûte pas cher et le succès (autant critique que publique) de ce film d'horreur était phénoménal. Dans Babysitting, Marc Schaudel (Gérard Jugnot) et sa femme Claire (Clotilde Coureau) tombent sur les images tournées pendant la soirée où Franck (Philippe Lacheau), un employé, était censé garder leur fils. Bien que le début soit conventionnel, en transposant le found-footage au genre de la comédie, Lacheau et son équipe ont trouvé le cadre idéal pour filmer les conneries d'une bande de potes plus barrés les uns que les autres. Les nombreux plans-séquences permettent aux acteurs/fêtards (à ce stade on ne sait plus trop) d'improviser et de donner à l'ensemble une certaine authenticité. On quitte le jeu académique d'acteurs comme Jugnot pour un lâché prise total. Et ça ne fait pas de mal.
Seulement, cette première réalisation reste plutôt classique sur le fond. Avant la découverte de ce fameux found-footage, l'histoire et les personnages sont des plus caricaturaux, jusqu'à l'overdose. Et niveau humour, rien de nouveau justement (à moins de croire que le langage kaïra, ça rend crédible). Le found-footage pouvait limite se suffire à lui-même, mais les réalisateurs ont préféré une fin mélo à souhait, en rupture complète avec le délire de la soirée. emeline
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