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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Triple Alliance (The Other Woman)
USA / 2014
18.06.2014
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HE'S NOT SO LOVELY
Entre répliques cinglantes, situations cocasses et vengeance féminine, Triple Alliance cherche à être la comédie "girly" , légère et drôle du moment.
Leslie Mann prêtresse de l'humour, et compagne de Judd Apatow dans la vie, se lie d'amitié avec l'une des stars de la comédie américaine Cameron Diaz, qui aime les trios genre drôles de dames, et la sublime égérie du magazine Sports Illustrated (qui s'en sort parfaitement, dans ce tout premier grand rôle au cinéma), Kate Upton s'unissent pour nous faire rire. Il suffit d'un prétexte, un époux volage, le sexy Nicolaj-Coster Waldau alias l'incestueux héros de Game of thrones, un brin mufle, dont elles sont toutes les trois amoureuses. Ce traître mérite vengeance. Milk-shake empoisonné, filature et autres rendez-vous équivoques, elle lui feront tous subir pour le punir et pour nous faire rire! On retrouve là le même concept utilisé dans Comment se débarrasser de son patron ? (9 to 5) avec Lily Tomlin, Jane Fonda et Dolly Parton, ou, plus proche, celui des Sorcières d'Eastwick, avec Michelle Pfeiffer, Susan Sarandon et Cher.
L'idée n'est pas d'une grande originalité. On avait aussi vu ça dans la comédie Chris Tucker doit mourir. Le "Girl Power" est à la mode (Les flingueuses, Mes meilleures amies). Reste que les situations et la prestance des acteurs font décrocher bien plus qu'un ricanement. La scène du restaurant où Cameron Diaz ajoute un ingrédient spécial au cocktail de la victime est plutôt jouissive. L'humiliation d'un beau gosse n'est pas déplaisant. Leurs stratagèmes donnerait même des idées en cas de retrouvaille avec un(e) ex (à vos calepins les cinéphiles).
Triple Alliance est sympathique, parfois hilarant, sous ses allures branchées et très formatées. Bon, Nick Cassavetes n'a jamais été un grand cinéaste. Il reprend les recettes de Sex and the City, "so 2000". Les stéréotypes ont toujours la vie dure. Et l'addiction à la drague du mâle aurait pu être davantage subversif. En ramenant ça à une simple guerre de lionnes prenant leur revanche sur le lion, avec de bons gags et des scènes presque cultes, un casting marketing, le cinéaste dresse juste l'étendard féministe (façon Sous les jupes des filles avec un scénario mieux écrit) sans réellement nous convaincre : le divertissement est là, mais la guerre des sexes méritent une fois de plus mieux que ce simple Une pour toutes, toutes pour une style accroche de magazine féminin. cynthia
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