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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Italian for Beginners (Dogme XII)
Danemark / 2001
19.12.01
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L'AMOUR A VENISE
"- Il y a un cours de théâtre qui monte une comédie musicale..."
A force de trop s'inspirer de Lars Von Trier, Italian for Beginners devient une pâle copie d'un film issu du fameux Dogme. Pire, on frôle le plagiat avec la foi en carrefour des âmes égarées et une discussion sur la religion - qui là ne vole pas plus haut qu'un argumentaire de bistrot. Sous le prétexte d'un scénario soi disant bien ficelé et en fait totalement invraisemblable, on nous présente un épisode de soap opéra, bourré de poncifs, comme une oeuvre légère et optimiste. Jusqu'au final, aucun cliché ne nous sera épargné. Même les dialogues sont pauvres en imagination.
Le film est loin d'avoir l'humour grinçant d'un Festen ou l'émotion manipulatrice d'un Dancer in the dark (auquel il emprunte la salle de théâtre). Avec ses personnages trop gentils, tous excusables, l'oeuvre devient complaisante à l'égard de leurs défauts. On ne rit pas. On ne pleure pas. C'est bien trop bavard pour ça. Ce n'est même pas assez tordu ou absurde pour y voir un second degré. Au contraire, Lone Sherfig se laisse aller à raconter une histoire, pas assez forte ou dramatique. Du coup, on s'ennuie ferme dans cette province danoise.
Si le surréalisme du scénario pourrait provenir de l'apprentissage de la langue, de ces danois parlant italiens, il est fortement obsolète dans une Europe vieille de plus de 40 ans. En revanche, on peut saluer ce soutien à l'attirance pour l'autre, pour l'étranger, cette tentation qui se mélange à la peur, dans un pays séduit par des idées parfois nauséabondes sur le sujet.
Mais le film réussit, grâce à des acteurs d'une justesse confondante, et malgré des scènes souvent baclées, à nous faire croire à leur vérité, à nous attacher à ces paumés qui ne savent pas où ils en sont. Ils recherchent tous un autre souffle. Le spectateur souhaiterait que la réalisatrice le trouve avant la fin. En vain. vincy
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