Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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L’ex de ma vie


France / 2014

25.06.2014
 



DIVORCE À LA PARISIENNE





Géraldine Nakache en violoniste ambitieuse a répondu un peu vite ‘oui’ à la demande en mariage de son amoureux chef d’orchestre Pascal Demolon (Radiostars): séparée depuis deux ans de son ex-mari italien Kim Rossi-Stuart, elle n’est toujours pas divorcée. Une procédure de divorce plus rapide l’amène à Paris sur l’itinéraire du voyage de noces qu’ils n’avaient jamais fait auparavant… Avec des étapes romantiques en toc, rythmées par des petites disputes idiotes, voudra-t-elle toujours divorcer de son ex ? Si on se doute bien de comment tout ça va finir au bout de cinq minutes, on espère au moins que ça va être un peu drôle…

Avec L’ex de ma vie, on reste avec la désagréable impression d’un téléfilm fabriqué pour être diffusé, entrecoupé de deux pages de publicités entre chaque "grand moment". La charmante Géraldine ne parvient pas beaucoup à nous amuser avec ses mésaventures. L’idée était pourtant simple : son ex va lui pourrir la vie durant quelques jours. Sur le papier, a priori, elle devait en voir de toutes les couleurs, en mettant les spectateurs de son côté, pour rire d’elle et avec elle. Elle est d'ailleurs présente dans presque toutes les scènes. Malheureusement, le scénario, lui, est absent de tout le film.

Plusieurs éléments sont incohérents. Erreur de caractérisation du personnage principal : des belles robes mais pas une belle personne, la fille n'apparaît qu’avec des défauts (superficielle, psychorigide, méprisante…), ce qui rend difficile toute forme d'empathie ou de sympathie. Erreur de casting : le personnage de l’ex perturbateur n'a lui que des qualités (beau, gentil, fidèle…), joué par un excellent acteur italien, qui plus est très sexy (ce qui n’est pas le cas du futur mari). On assiste alors à diverses séquences distrayantes dans un Paris de carte postale (même Hollywood n'oserait pas filmer la Ville Lumière comme ça) entre les deux ex-tourtereaux, en attendant le happy-end…

Avec son premier film Chercher le garçon, vraie comédie romantique originale, drôle, sensible et portrait de femme pittoresque avec la trop rare actrice Sophie Cattani (qui refait une apparition), La réalisatrice Dorothée Sebbagh nous semblait pourtant prometteuse dans le registre de la "rom-com frenchy".
Cette fois c’est tout l’inverse. Sans amour ni gloire ni beauté, L’ex de ma vie est plutôt raté, et succède dans le panthéon des déceptions de l'année à Jamais le premier soir (Alexandra Lamy, Mélanie Doutey) et A coup sûr (Laurence Arné) ou, plus loin dans le temps à Joséphine (Marilou Berry) et Hotel Normandy (Hélène Noguerra).

C’est étonnant cette incapacité à ne pas réussir en France une vraie comédie romantique du point de vue féminin qui soit un tant soit peu fraîche et drôle, et non pas cul-cul-la-praline. La romance girly est pourtant un genre de film qui fonctionne bien, même avec ses clichés obligés. Aux Etats-Unis ces films font d’ailleurs le succès de certaines stars, comme Katherine Heigl (27 robes, En cloque mode d’emploi, L’abominable vérité…). Dans cette lignée il y a eu en France récemment 20 ans d’écart avec Virginie Elfira, qui reste pour l'instant la référence de ces deux dernières années.
 
Kristofy

 
 
 
 

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