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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Transcendance (Transcendence)
USA / 2014
25.06.2014
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HIM
Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Un esprit humain dans une machine en somme. Johnny Depp incarne le scientifique à la tête du projet. Il est assassiné par un réseau anti-technologie. Sa femme (la trop rare Rebecca Hall) se sert de l’avancée de ses travaux pour “transcender” l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire afin de le garder auprès d'elle. Mythe de l'éternité, refus de la mort... ça aurait pu être un véritable sujet de fond.
Mais entre un PC et un homme, il y a une grosse différence qui va mettre en danger toute l'humanité. On en tremble... Enième film sur les dangers de la technologie et de ses excès, l'homme qui se prend pour Dieu, Transcendance se contente de nous dire que la technologie est en passe de devenir essentiel à la vie humaine.
Ce thriller du chef op' de Christopher Nolan éblouit avec son casting quatre étoiles. Pas loin d'Inception, Wally Pfister ne parvient au niveau de son mentor, mais réussit à terrifier à certains moments. Percutant, le film n'a pourtant rien d'original. Les clichés s'accumulent. L'abondance de twists et la faiblesse dramaturgique en font un film plus stylisé que vertigineux. On est loin de l'élégant Her et les répercussions d'une machine intelligente sur le comportement humain. Loin de A.I. Intelligence artificielle et le péril d'une déshumanisation. Transcendance échoue à explorer les territoires promis, comme la perte de l'individualité, au profit d'un combat simpliste, malgré les apparences complexes, pour savoir qui dominera le monde. Le film nous rappelle cette succession de séries B des années 90 où la cyber-paranoïa se mélangeait au thriller. Un Cronenberg ou un Cameron en auraient certainement tirés autre chose.
Au final, Transcendance est un honnête divertissement, visuellement intéressant, parfait pour se détendre sans vouloir débattre indéfiniment sur les thèmes abordés. cynthia
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