Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Fastlife


France / 2014

16.07.2014
 



GLOIRE ET DÉBOIRES





Dans ses deux premières tentatives comiques au cinéma (Case départ et Le Crocodile du Botswanga), Thomas Ngijol s'était planté à grande vitesse. Entre les gags vulgaires et pas vraiment drôlse, un ton hyperbolique à faire pâlir le réalisateur de la saga Scary Movie et des scénarios un peu copiés-collés, Thomas Ngijol flirtait trop avec les (futurs) nanars (cultes) de Michael Young. On attendait Fastlife au tournant et avec appréhension. C'est toujours aussi exagéré. L'humour potache est encore présent. Mais le réalisateur en fait un usage plus modéré.

Certes, son film penche à son tour dans l'excès (célèbre et boulet) mais heureusement cette fois, il se rattrape par son jeu d'acteur. En campant le rôle presque double de Franklin Ebagé (star de l'athlétisme en pleine crise de fin de carrière) l'acteur/ réalisateur maintient le rythme (quelque peu rapide tout de même) sur le fil du rasoir avec un sens prononcé pour le malaise. Égoïste maladif en pleine rédemption, cette star sur le déclin qu'il incarne est aussi insupportable (parfois même exécrable) qu'attachante et même sympathique. Lui se prend pour une étoile qui brille au milieu du cosmos, pendant que ses partenaires - sa copine, son agent - n'y voit qu'un ado qui refuse de grandir et un athlète has been après avoir été.

Sur un mode très américain, Thomas Ngijol construit une histoire de seconde chance. Mais avec une variation très française : le héros est un véritable raté. Si l'ensemble est inégal, au moins la comédie n'est pas une étude de moeurs ou une aventure mixée à la farce. Fastlife c'est avant tout le portrait d'un sportif fictif, comme on filmerait un biopic sur une vedette réelle. C'est là que réside sa seule originalité. L'intrigue ne réserve aucune surprise. La psychologie du sportif est bien plus intéressante. Au fil des catastrophes, de cette descente aux enfers, il va entraîner tout le monde dans ses échecs. Refusant de vieillir, de voir sa gloire pâlir, le héros se transforme en presque méchant.

C'est parfois incohérent, les mélanges de genres sont maladroits, mais on sent une certaine sincérité au milieu de toutes ces invraisemblances. Un scénario mieux balisé aurait sans doute permis à Ngijol de finir sous les applaudissements. Là, il manque un peu de précision dans l'écriture et de rigueur dans la réalisation pour que le film nous entraîne constamment dans l'énergie qu'il cherche à insuffler.
 
cynthia

 
 
 
 

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