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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Detective Dee II : La légende du dragon des mers (Di Renjie: Shen du long wang)
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06.08.2014
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HARK AU CIEL
Tsui Hark a trouvé le bon filon avec ce détective. Virtuose dès qu'il s'agit de nous bluffer avec un art spectaculaire, il se laisse emporter par les effets visuels pour nous épater, quitte à ce que ce soit trop voyant. Il ne fait pas dans la dentelle. Tel Wagner chevauchant ses Walkyries, le cinéaste glorifie un cinéma de contes et légendes, complètement irréel, et emballe sa symphonie sans avoir peur de surdoser le lyrisme.
On retrouve pourtant la marque de fabrique de Tsui Hark, son art précis de la chorégraphie dans chacun des gestes, cette esthétisme de la "fantaisie" et du "fantasy" propre à l'art asiatique. Bien sur, il ne se freine jamais, quitte à en faire trop. Mais on retrouve dans cette saga du Detective Dee une générosité visuelle assez rare, qui n'est que le vernis maquillant une intrigue proche du film noir et de la tragédie shakespearienne (en version light. C'est tout le défaut du film : Tsui Hark ne fait pas assez confiance à ses délires pour laisser respirer ses personnages. La plastique l'emporte trop facilement sur la narration, privilégiant l'élan plutôt que le sens. Mais cinématographiquement, le résultat est imparable : on est souvent soufflé.
Le récit se rapproche de cette littérature chinoise qui opte pour des petites histoires formant une grande épopée. Tape-à-l'oeil et chic, ce deuxième volet n'hésite pas à surjouer des confrontations entre rivaux, à souligner sans trop de finesse la métaphore entre l'Impératrice et le pouvoir actuel du Parti communiste chinois. Qu'importe le flacon, il faut qu'on ait l'ivresse, qui, avec Tsui hark, est synonyme de vitesse. Traîtres et puissants, loyaux et humbles sont là pour faire face aux épreuves qui ne manquent pas. C'est de la pure mythologie (antique), sorte d'Odyssée périlleuse et romanesque culminant sur une sorte d'hallucination fascinante : un combat épique où chaque rebondissement nous donne le tournis.
Finalement, cette série B de très bonne qualité, où se métissent les arts martiaux et les monstres, le théâtre traditionnel et les effets numériques, est un divertissement de bonne tenue. Tsui Hark a lui aussi vaincu quelques démons, en donnant davantage de relief à son récit, qui, par conséquent, est moins écrasé par l'image, comme dans de trop nombreuses productions américaines. vincy
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