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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les Gardiens de la Galaxie (Guardians of the Galaxy)
USA / 2014
13.08.2014
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LES CINQ MERCENAIRES
"Je m'appelle Groot"
Après le succès phénoménal du premier volet de The Avengers (le deuxième est en finition), le retour des X-Men et avec l'arrivée prochainement de La ligue des justicier et du reboot des Quatre fantastiques, la vague des super-héros qui font équipe ensemble pour combattre le mal, a le vent en poupe. Ce n'est donc pas étonnant que l'industrie Marvel adapte Les gardiens de la galaxie, autre comic réunissant des héros qui n'ont rien à faire ensemble. Rien à faire ensemble, car leur pouvoir et/ou personnalité diffère.
Tout d'abord nous avons Peter Quill alias Star Lord (Chris Pratt) le rebelle beau gosse de la bande. Accro à son walkman et à sa musique des années 80-90, il apporte la touche sarcastique et sexy au film. Ensuite nous avons Gamora (Zoe Saldana, toujours à l'aise quand elle est d'une autre couleur) une jolie femme verte, au caractère bien trempé et qui ne faut pas énerver sous peine de se prendre une prise de kick-boxing en pleine face.
On continue les présentations avec Drax le destructeur incarné par Dave Bautista, ex-champion de catch. Ce personnage vous fera rire par ses répliques un peu (beaucoup) débiles. Monsieur Drax a tout dans les muscles et rien dans le cerveau (ou peut-être une cacahuète de l'espace qui sait) ce qui fait de lui une blague sur patte. Puis vient Groot (Vin Diesel), un humanoïde qui ressemble à un arbre. Ce grand sensible, garde du corps de Rocket, plaira à toutes les filles. Et pour finir, autre personnage craquant et dernier gardien de la galaxie, Rocket. Un raton laveur ironique, sarcastique, drôle et qui gagne en charisme grâce à la voix original de Bradley Cooper.
Bon après présentation de ce beau monde vous n'avez pas une impression de déjà vu? Comme pour les Avengers, eux aussi on chacun leur caractère propre qui fait des étincelles. Le mélange des genres donne là aussi des situations cocasses et des moments drôles. On rit, on sursaute, on est émut bref, un vrai concentré d'émotion pour un film efficace. La suite est déjà prévue. D'ailleurs, elle montre le bout de son nez avec une scène à la fin du générique. Drôle, poignant et divertissant, Marvel frappe fort.
Car en fait, ce film de super-héros est décalé comparé aux autres. Il assume le divertissement, la dérision et préfère la légèreté sobre à une gravité souvent trop appuyée. Bref il revient à l'essence du comic. En prenant comme matériau la moins connue des séries de Marvel (elle commence tout juste à arriver en librairie en France), le studio s'autorisait à dévier le genre. Ici, les héros sont dans l'espace et se rapprochent davantage d'un Star Wars, moins mythologique, mais plus proche du Western. C'est, de tous les films de Marvel le plus hilarant. Ce qui n'est pas un mal après tant de films où les héros en collants moulants ou armures indestructibles se prenaient trop au sérieux, ou pire, sombraient dans leurs névroses.
Un film hybride, entre comédie, animation et aventures
Certes tout n'est pas parfait. Le prologue laisse un peu dubitatif. Mais les personnages, bien profilés, vont vite sauver l'épopée. Ces mercenaires sympathiques du Cosmos, style Han Solo, sont bien plus fidèles à l'esprit même des comics que les Spider-Man, Batman et Iron-Man de cinéma. Cela n'empêche pas Hollywood d'y glisser des seconds-rôles fabuleux, comme Glenn Close, sortie de ses Liaisons dangereuses et dirigeant Xandar, ou Benicio Del toro, rocker blond platine vintage ou John C. Reilly, impeccable flic. Evidemment, le scénario est classique : réussites, échecs, affrontement final. Rien de bien neuf. mais en s'éjectant de la petite Terre, et en se transposant dans de lointaines galaxies, le film parvient, entre SF et comédie, aventure et animation, à nous échapper du réel et à nous envoyer dans les stratosphères de l'imaginaire d'une bande dessinée, avec une forte tonalité musicale seventies (ce qui change des symphonies boursoufflées habituelles)..
Si on est conquis, ce n'est pas par le scénario, mais par les protagonistes, aux personnalités fortes, et aux références du film, qui laisse son imagination se débrider. En cela, Rocket est a véritable star du film, mais aussi son emblème le plus visible : il se croit plus malin (que les autres films de Marvel et DC Comics), il ne l'est pas tant que ça (cela reste un film de super héros) et évidemment, au final, il est plus rusé que les récentes productions du genre, en nous dilatant les zygomatiques en plus de nous amuser comme les meilleurs dessins animés.
Les Gardiens de la Galaxie se distinguent finalement de toutes les productions Marvel jusque là réalisées. C'est sans doute pour ça que le film paraît plus réjouissant. cynthia
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