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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'ÉTRANGER
C'est l'histoire d'un passage à vide. D'une errance sans but dans une existence dénuée de sens. Lorsque Liso, le personnage principal de La Paz, sort de l'hôpital psychiatrique où il était interné, il a perdu tout repère, toute prise sur sa propre vie. Il ne s'agit pas tant pour lui de se reconstruire que de renaître. Un long processus filmé à distance par Santiago Loza, dans de courtes scènes dépouillées qui se font souvent écho.
Le jeune homme évolue notamment au milieu de figures féminines qui représentent tour à tour des alliées ou des obstacles. Il y a l'ex-petite amie qui le repousse, la domestique qui le console, la grand-mère qui le soutient, et bien sur la mère (forcément possessive) qui l'étouffe. Au cours des différentes séquences (découpées assez artificiellement en chapitres faussement décalés), les rapports entre Liso et ces femmes évoluent. Peu à peu, ils le conduisent face à lui-même et aux décisions lui permettant de reprendre son destin en mains.
Malheureusement, on n'est guère surpris par la manière dont évolue le récit, ni par sa fin quasi didactique. Formellement parlant, ce n'est pas beaucoup plus innovant. Sans véritable rythme, le film se laisse contaminer par la torpeur du personnage et ne semble rien de plus qu'une succession un peu creuse de moments de flottement et d'impressions diffuses. À l'image du personnage, on n'a qu'une seule envie : aller voir ailleurs si l'on y est.
MpM
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