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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Labyrinthe (The Maze Runner)
USA / 2014
15.10.2014
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THIS IS A MAZE WORLD
"Te retourne pas
À quelques semaines de la première partie de la fin de la saga Hunger Games, l'industrie cinématographique est à la recherche de la nouvelle franchise qui pourrait faire vibrer les adolescents à travers le monde. Entre The Mortal Instruments, qui n'a fait qu'un va et vient dans les salles obscures mais qui pourrait revenir sous forme de séries télévisé prochainement et Divergente, qui a réalisé une excellente entrée en matière et dont la suite est prévue pour mars 2015, le septième art est envahit par des sagas littéraires jeunesse. Mais voilà rien n'était autant époustouflant que les aventures de Katniss et Peeta dans l'arène, jusqu'à maintenant...ou presque.
Le Labyrinthe, tiré du premier livre de la trilogie L'épreuve, a pour ambition de détrôner Katniss et ses acolytes du Capitol.
Le film, tout comme le livre, se situe dans une zone sauvage, une prison à ciel ouvert. Quelques dizaines de jeunes garçons accueillent l'arrivée d'un nouveau venu au sein de leur communauté: Thomas (alias Dylan O'Brien le choupinet de la série "Teen Wolf"). Dès son arrivée il suscite l'inquiétude et la suspicion. Il pose trop de questions et semble trop en connaître pour être complètement innocent. Seul hic, il ne se souvient pas de son passé tout comme ses "nouveaux amis". Le quotidien de ces garçons, de 12 à 23 ans, se résume à vivre en harmonie et tenter de percer le secret du labyrinthe qui entoure leur habitat. Pour cela, tous les jours les ''coureurs'' l'explore dans l'espoir de trouver une sortie. Ils ne connaissent pas la raison de leur résidence au coeur de ce labyrinthe hostile. Pour couronner le tout, des créatures par très jojo, mi-scorpion, mi-Aliens, et plutôt dangereuses les menacent pendant la nuit.
Sinon d'un point de vue sexuel, il semblerait qu'il n'y ait aucun problème apparent. Même si la question du ''comment font-ils pour se détendre?'' ces jeunes gars dans la force de l'âge effleure notre esprit de spectateur, nous sommes forcés de constater qu'eux sont trop concentrés pour penser à ça! Agriculture, cuisine et ménage, ils ont les mains trop occupées pour s'astiquer. L'arrivée d'une fille (Kaya Schadelario) va perturber leur paradis masculin. En plus elle est mignonne, alors le niveau perturbation pour ces jeunes enfermés depuis 3 ans (2 ans dans le livre) est à son paroxysme côté hormones (enfin ça reste très sage puisqu'elle choisit très vite l'homme qu'elle doit suivre).
Là où Hunger Games possède une narration limpide, Le Labyrinthe nage dans le mystère, tenant ainsi de susciter l'intérêt des spectateurs. Que font-ils là? Quel est cet endroit?
De l'arrivée de Thomas à la toute fin, on vit tout en direct au point de se sentir nous-même dans le labyrinthe. Un jeu de piste où les spectateurs participent avec les mêmes connaissances que les personnages. Intense, le film roule à 200 à l'heure, quitte à aller se fracasser dans le mur. On tremble durant une heure, le suspens est plutôt bien mené, malgré une mise en scène assez convenue et des psychologies très classiques. Le cauchemar va hélas prendre fin en devenant fantaisiste. L'incohérence fait son apparition et gâche tout...
Alors que dans le livre tout est expliqué à la lettre, dans le film on sent que le final est bâclé, expédié même, et rarement crédible. Un personnage qui arrive de nulle part, une échappatoire possible qui apparaît d'elle-même comme par magie et des scènes importantes dans la saga littéraire qui ne sont même pas évoquées dans le film, handicapent ce Labyrinthe. Il devient bancal, plagiant trop frontalement les autres séries jeunesse, pillant parfois dans des films de genre et n'explorant aucune voie subversive pour complètement nous emballer.
Les fans de la saga littéraire ne vont pas tout comprendre à la crise d'amnésie qui a atteint le scénariste. Quant aux autres, ils risquent de se perdre durant les 20 dernières minutes. Dommage. On attend donc le second volet non sans appréhension.
cynthia
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