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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les Boxtrolls (The Boxtrolls)
USA / 2014
15.10.2014
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LE CONTE DE DEUX CITÉS
Les BoxTrolls sont d’étranges gargouilles souterraines pas très reluisantes. Dans un univers qui fait référence aux studios Aardman, sans en avoir ni l’humour ni la folie, pas loin de la noirceur de Beetlejuice et de Caroline (issu des mêmes studios), ces créatures habillés de carton sont aussi sympathiques qu’inventives, des pros du recyclage. Mais ici point de fable écologique.
Le problème du film est qu’il amuse peu alors que tout contribuait à le rendre divertissant. Trop sombre, assez manichéen, parfois caricatural, le film est un drôle de cauchemar où les adultes sont indifférents à leurs enfants, qui se sentent tous orphelins, sauf quand ils sont adoptés. Entre égoïsme en surface et fantaisie sous la terre, sans jamais atteindre la subtilité d’un Ernest et Célestine qui opposait aussi ces deux mondes, les créateurs de ces Boxtrolls ont choisi une voie facile, en choisissant d’emblée son camp (celui de la petite communauté menacée des Boxtrolls). Les gens d’en haut sont monstrueux, différemment. Egoïstes, rejetant la différence et même schizophrènes. La solitude pèse sur tout le monde. Ce qui plombe un film qui cherche à être fantasque.
Certes, le film se distingue esthétiquement du reste de l’animation actuelle: visages déformés, grimaçants, bien dessinés, avec une animation traditionnelle et des effets visuels intrigants. Mais le scénario est trop simple et manque de tension. Le drame se porte uniquement sur la relation entre les adultes et les enfants. Ce n’est jamais véritablement attrayant ni distrayant. Le concept mixant superstitions humaines et personnages surnaturels ne fonctionne jamais vraiment, nous laissant à l’écart de ce délire visuel et imaginatif.
vincy
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