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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The November Man
USA / 2014
29.10.2014
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MEURS UNE AUTRE FOIS
« Vous laissez mourir n’était pas une option ».
The November Man est un thriller dans l’air du temps, avec ce qu’il faut de mix entre un homme de terrain à l’ancienne, de technologies douteuses et de twists où les proies et les chasseurs alternent leurs rôles. Il y a du Spy Game, du Jason Bourne, un côté John Le Carré dans l’esprit. Et tout cela avec un ancien James Bond (Brosnan, aux allures de Sean Connery dans Jamais plus jamais, un poil trop vieux pour l’action) et une ex-James Bond Girl (Olga Kurylenko, période Daniel Craig). De quoi mettre le spectateur en terrain très familier, et, par conséquent, de nous empêcher d’avoir quelques surprises.
Ce thriller d’espionnage balisé, avec la Serbie en décor, semble un peu low-cost, mais n’a rien de cheap. Les clins d’œil aux films du genre (à commencer par cette petite porsche gris métallisée décapotable aux airs d’une Aston Martin bien connue) permettent d’agrémenter ce récit de trahisons et de guerre mafieuse slave. Course-poursuites, explosions, bastons (light) : tout y est. Jusqu’à l’opposition entre techno, corrompus et vétérans aux méthodes aguerries. Le film multiplie les pistes, les énigmes et les personnages. Deux trois twists permettent de brouiller nos certitudes initiales. Quelques scènes font l’affaire côté tension. Mais on peut reprocher au scénario de ne pas faire évoluer les personnages, qui, au final, deviennent assez stéréotypés (et donc prévisibles). Un manque de nuances qui s’accentuent avec des contrastes trop appuyés. La relation entre le vétéran qui réfléchit avant d’agir mais sait réagi au quart de tour et son ancien élève, soldat obéissant et manipulable, s’étiole au fil du jeu de dupes. Et certaines séquences, comme celle de la roulette russe ou de la poursuite des deux femmes dans le terminal de bus, manquent de dureté et de violence pour nous emballer complètement.
The November Man, avec ses réminiscences de guerre froide et la résurrection d’un 007, se transforme ainsi, gentiment, en film de genre un peu désuet, parfois un peu trop expédié. Néanmoins, ça reste efficace et divertissant.
vincy
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