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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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VOLEURS DE VIE
"- Vous avez tué Elvis???
- Certains disent que oui, certains disent que non. "
Rien à voir avec le cartoon: ici on frôle plutôt l'univers de L'Honneur des Prizzi et de The Grifters, deux monuments aux morts du genre.
Un bar. Des clopes. De l'alcool. Un flingue. Deux flingueurs. Un mec la tête dans le sac. Un long plan séquence commence ce polar qui use de tous les clichés: hamburgers, zones sordides, laveries, resto chinois... et surtout beaucoup de dialogues.
Le film est supporté intégralement par les comédiens. D'ailleurs ils on du se régaler, y compris les caméos, à monologuer des phrases écrites pour être cultes.
Seulement un film culte ne s'anticipe pas, et il s'agit toujours d'une chimie mystérieuse alliant une mise en scène originale à une histoire singulière. Or, là, hormis le plaisir du jeu et de sjoueurs, on n'éprouve que peu d'intérêt à voir ce script assez téléphoné. Blasé?
Pas tout à fait. Il suffit d'apprécier le meurtre de William H. Macy, zappant la radio avec ses jambes gigotant sous l'effet de la strangulation. Ou de fixer cette parodie de films de série Z (Lethal Force 2). Ou encore d'admirer cette scène photocopiée sur Tarantino dans L'hippodrome. Ou enfin de sourire aux inombrables jeux de mots...
Et puis il y a toutes ces gueules du cinéma US, le duo Mantegna-Rockwell en tête, qui contribuent à nous charmer avec ce polar sous le signe de la dérision, classique mais divertissant. vincy
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