Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Astérix et le Domaine des Dieux


France / 2014

26.11.2014
 



UN VILLAGE FRANÇAIS





«- Ah enfin la pluie armoricaine ! Quand je pense qu’à Rome en ce moment ils étouffent de chaleur ! »

Par Toutatis, encore une adaptation d’Astérix. 35 albums en 53 ans et pourtant Le domaine des dieux n’est que le neuvième film d’animation. Il y a donc de la réserve de potion magique pour quelques cartons au box office. Ce nouveau film a la particularité d’être en 3D (mais pas en relief). Une première qui fait tout l’intérêt du dessin animé. La BD s’anime naturellement et le dessin prend du volume, faisant oublier le ratage de l’incarnation par des acteurs en prises de vues réelles et ringardisant les films crayonnés en 2D. Les cieux variables bretons sont ainsi magnifiquement rendus, entre ombres nuageuses et éclaircies inattendues. Gros bémol digne d’un chant d’Assurancetourix : les problèmes de sons qui rendent certains dialogues inaudibles.

Pour le reste, ce Domaine des Dieux n’apporte pas grand chose à la filmographie du guerrier moustachu. On pouvait s’attendre à un esprit plus subversif, quelques gags retors, davantage d’humour et de farce. L’ensemble reste pourtant assez simpliste. Il y a bien quelques ajouts – l’esclave syndicaliste opportuniste, le jeune romain malin pour que les enfants s’identifient. Mais attention, si le jeune public découvre Astérix avec ce film, il sera sans doute perdu. Le scénario ne prend pas la peine d’expliquer le rôle de chaque personnages, ou très rapidement. Obélix se transforme ainsi de manière caricaturale en une sorte de Hulk/King Kong plus animal/super-héros qu’Hercule enveloppé. L’histoire part du principe que l’on connaît les relations interpersonnelles et les caractères des Gaulois et des Romains. Un raccourci qui empêche le récit de gagner en profondeur ou de se singulariser.

Le Domaine des Dieux a opté pour une autre voie, pavée de bonnes intentions. Ça gagne en rebondissement là où ça perd en drôlerie, ça cherche l’émotion mais ça ne parvient pas à nous bouleverser. Le divertissement est bien présent, sympathique même, mais tout paraît assez superficiel. Juste amusant, et réalisé pour des enfants de 6 à 10 ans. Pourtant, les pistes ne manquaient pas et les scénaristes en abordent plusieurs en trahissant l’adaptation.

L’exploitation des travailleurs, les revendications sociales très franchouillardes, l’attirance pour la culture dominante, la loi du marché déstabilisant les circuits-courts, les résistants et les collabos…. Si l’on gratte, cette zizanie imaginée par César est maléfique. Dommage qu’elle ne soit pas plus diabolique. C’est un peu court pour un long. Comme si la Serpe d’or avait un peu trop élagué les herbes folles de l’album originel.
 
vincy

 
 
 
 

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