Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 28

 
Paddington


Royaume Uni / 2014

03.12.2014
 



UN OURS DANS LA VILLE





«- J’ai l’impression que le système part en confiture ».

Le culte de Paddington au Royaume Uni a amené logiquement le cinéma à s’en emparer. Parfait produit pour un public familial en quête d’un film consensuel, Paddington puise ses influences aussi bien dans Mary Poppins que dans Mission Impossible (avec une Nicole Kidman qui s’offre une scène pompée sur celle de son ex Tom Cruise), dans Tarzan que dans Indiana Jones. Les spectateurs français verront dans le prologue un air de déjà vu (Le Marsupilami).

Hymne à l’adoption et à la différence, Paddington est un ours attachant mais animé dans un film en prises de vues réelles (comme Garfield ou les Schtroumpfs, ou le Marsupilami,). Dans un décor de conte de fée, hormis quelques scènes de rue, le récit, qui manque un peu de profondeur mais pas d’humour, créé des situations aventureuses, source de gags ou d’action. Rien d’exceptionnel, mais c’est efficace. La réalisation ne s’embarrasse pas de subtilité (sur le quai de gare, celle de Paddington, l’ourson est devant un panneau « Lost / perdu » et quand une famille l’accepte chez lui on découvre le mot « Found / trouvé ») ni d’extravagance (les délires sont assez sages).

L’ours est banalisé comme un gamin, malin. Un péruvien dans la ville. « Il mesure un peu plus d’un mètre, il a un chapeau rouge, et un duffle coat bleu. Et c’est un grizzli ». Ce qui « fait peu d’éléments » pour le retrouver dans Londres… Mais surtout un ours ne sait pas forcément la différence entre une brosse à dent et un coton tige. Cela donne quelques séquences inventives et drôles.

L’enjeu dramatique est double : un père de famille un peu parano et une empailleuse revancharde (Kidman, qui est loin d’une Glenn Close/Cruella). Dans les deux cas, le scénario préfère se faire dicter un rythme et des passages obligés plutôt que de s’aventurer dans des territoires moins faciles : l’émotion, la psychologie des personnages. Tout est un peu trop stéréotypé. Parfois l’évolution des relations est un peu trop accélérée pour être crédible.

En cela, il a tout d’un héros de livre jeunesse. Pourtant, Paddington se moque quand même allègrement de la bourgeoisie, des us et coutumes anglais, du passé colonial britannique. Une satire presque imperceptible mais bien présente. Sans ces petites piques amères, avouons que la marmelade aurait été trop sucrée. Mais parce qu’il est attachant et attendrissant, Paddington mérite d’être connu. Il a tout pour conquérir les enfants et plaire aux adultes.
 
vincy

 
 
 
 

haut