Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les Pingouins de Madagascar (Penguins of Madagascar)


USA / 2014

17.12.2014
 



LES PINGOUINS CRÉTINS





Aux origines il y avait les pingouins. On est en Antarctique. Les auteurs de ce spin-off de la saga Madagascar, déjà un peu bancale, n’ont pas été cherché très loin : toujours ce mélange de pastiche, d’action et d’humour qui fait la marque de DreamWorks. On commence avec La marche de l’empereur et Happy Feet, on finit avec les Gremlins.

Entre les deux, un scénario qui mixe les Lapins crétins chez les X-Men sous forme de Mission: Impossible. Après le prologue-flash back au pôle sud, on reprend l’histoire là où Madagascar 3 se concluait. Nos Pingouins se prennent pour des braqueurs de Fort Knox (Goldfinger) avant de s’offrir une course poursuite à Venise (James Bond, Indiana Jones, etc…). On est en terrain familier. Bonnes idées sur le papier, elles avortent hélas très rapidement. Les séquences sont frustrantes, n’essayant jamais de pousser le délire aussi loin qu’il pourrait aller. Même la pieuvre maléfique est stéréotypée, déjà vue. Les justiciers de la ligue extraordinaire du Vent du nord (un ours, un loup, un hibou et un phoque, bref une équipe à la Kung Fu Panda), pourtant l’ajout majeur de la franchise, se contente d’une brève présentation assez plate et n’apporte pas grand chose.

Ces Pingouins sont finalement des Charlots au milieu d’un combat épique entre équipes d’élite. Ça ne va pas plus loin. C’est assez prévisible. On nous balance à Rio, à New York, dans le désert, à Shanghai. Quelques gags idiots font sourire. C’est divertissant mais tellement convenu. C’est souvent quand le quatuor de pingouins touche vraiment le fond question bêtises qu’on se régale le plus. Le reste, plus hollywoodien, ne captive pas vraiment. Il y a bien quelques vannes : celle sur la fiscalité française, les jeux de mots en anglais (très mal traduits) du genre « Nicolas (une pieuvre s’appelle Nicolas), Cage them » ou « You just mermaid my day » (il y a des pingouins sirènes, si), mais l’ensemble paraît invertébré.

Le film, binaire, alterne humour potache et aventures classiques. Mais comme cela manque trop d’originalité, il est rapidement oublié, et nous sortons, finalement, insatisfaits, pour ne pas dire déçus.
 
vincy

 
 
 
 

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