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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Comment tuer son boss 2 (Horrible Bosses 2)
USA / 2014
24.12.2014
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LES CORNIAUDS
«- Désolé mais le rêve américain se fabrique en Chine ».
Fallait-il vraiment une suite au premier opus, déjà assez moyen ? Dès le prologue nous sommes inquiets. C’est laborieux, les gags sont amenés lourdement, virant rapidement au graveleux. Le problème est que tout le film sera à cette hauteur (de pénis). Avec une intrigue du style La vérité si je mens !, avec ce côté hollywoodien où le crime s’invite pour le final, Comment tuer mon boss 2 est un mélange de genre – arnaque et « gross comedy » - qui fonctionne maladroitement.
La faute au trio principal, façon Very Bad Trip sans l’aspect extrême du délire. Non pas que les acteurs soient mauvais dans leurs rôles caricaturaux. Mais leurs personnages nous lassent vite avec un jeu assez monolithique. La fatigue fait alors place à l’agacement. Pas un pour relever l’autre. On est aussi affligé que Jason Bateman face à ces pieds nickelés maladroits et crétins.
Il faut attendre que les guests arrivent pour donner un peu de saveur et de nuances à ce script. Spacey accroche en deux scènes. Waltz enrichit ses dialogues avec un jeu subtil. Aniston se régale en nympho. Foxx s’amuse tout seul. Pine joue les idiots malins avec délectation. Mais ça s’arrête là.
Le cul, le cynisme et les quiproquos ne suffisent pas à remplir un film dont la mise en scène gâche la plupart des effets potentiels. Ça manque de rythme. Pourtant, certaines séquences font mouche et sont assez efficaces (le meilleur moment reste l’intégralité de la séquence dans la villa de Chris Pine).
Dommage que l’humour soit convenu ou ras-des-pâquerettes. Sans singularité particulière, et sans audace réelle, le film dévie vers un suspense à la noix. Le plan parfait initialement prévu part en eau de boudin et, avec quelques rebondissements, s’offre un final à la 21 Jump Street.
On capitule devant le bêtisier, affreusement pathétique, qui dévalorise de bons comédiens en démontrant qu’ils ne savent même pas leur texte. Laborieux, on vous a dit.
vincy
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