Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Things People Do (After the Fall)


USA / 2014

18.02.2015
 



ON THE OTHER SIDE





Bill avait tout pour être heureux : une jolie petite famille, une femme, des enfants, une grande maison… Bill a un bon travail comme agent d’assurances, mais voila que du jour au lendemain il perd son emploi et qu’il ne peut plus faire face au crédit de la maison à rembourser, le bonheur des siens est menacé… Bill aura une solution : quelques petits vols à main armée pour trouver de l’argent. Things people do se conjugue au passé d’efforts honnêtes récompensés d’une vie confortable et au présent où il faut faire face au manque d’argent en allant le chercher de manière malhonnête, ou comment glisser non sans scrupules du Bien vers le Mal.

L’acteur Wes Bentley, qui était déjà un gardien de parking angélique et maléfique dans 2ème sous-sol de Franck Khalfoun, endosse de nouveau le costume d’un personnage ambivalent dont on va découvrir la face sombre. Cet homme va cacher le fait qu’il a été licencié pour rester le même aux yeux de sa femme et de ses enfants, chaque matin il partira comme d’habitude et certains soirs il reviendra avec de l’argent dans les poches. Ce genre d’histoire a déjà été racontée en France sous forme de drame social dans L'emploi du temps avec Aurélien Recoing ou d'horreur psychologique dans L'adversaire avec Daniel Auteuil.
Cette variation américaine est quelque peu différente en prenant la forme d’un polar désabusé. Bill a perdu sa propre assurance sur la façon de se comporter. Il va d’abord de plus en plus s’enfermer dans le mensonge à ses proches et progressivement cacher une double vie. Bill va franchir la ligne jaune de la loi et aussi s’affranchir de la morale. Lui qui était avant un homme de principes va devenir un opportuniste où faire le mal pourrait lui conserver son bien le plus précieux : sa famille dans sa maison. Le braqueur très amateur qu’il devient craint d’être découvert par un policier proche de lui…

Things people do s’interroge en filigrane sur les composantes d’un certain ‘rêve américain’ où il se doit avant tout d’en maintenir les apparences. La maison a une piscine que le héros n’arrive plus à remplir et il ne parvient pas plus à regarder sa femme dans les yeux. Selon le vieil adage ‘la fin justifie les moyens’ il va alors devenir un braqueur qui accumule les faux pas au point d’être vite recherché…
Si au début le film est plutôt prenant avec la métamorphose progressive du héros de bon père de famille en maladroit bandit, le rythme marque ensuite le pas pour ne plus apporter grand-chose de plus si ce n’est le suspense d’une petite intrigue parallèle avec l'ami policier. Le réalisateur privilégie plus les effets (ce que fait Bill en dehors de la maison) et pas assez les causes (le personnage de sa femme est malheureusement presque accessoire). Reste une classique histoire sur une double-vie où le suspens tient dans la révélation de la vérité. C'est plaisant à défaut d’être passionnant. Tout comme le montre un slogan sur l’affiche française, il n’y a ni vice ni vertu.
 
Kristofy

 
 
 
 

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