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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tracers
USA / 2015
25.02.2015
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PARKOUR RATE
"Si j'arrivais à te sortir de là, tu partirais avec moi?"
Près d'un an et demi après sa participation à Copains pour toujours 2, voilà que Taylor Lautner est de retour dans Tracers. Et sans surprise, c'est mauvais, très mauvais même. A croire que la star d 23 ans est incapable de participer à de bons projets, à de grands films. Explications.
Taylor Lautner est Cam, un simple coursier (Joseph Gordon-Levitt s'est déjà donné dans ce genre de rôle). Lors d'une course, il est percuté par la belle Nikki. Coup de foudre. Il décide de prolonger leur rencontre, part à sa recherche et finit par découvrir qu'elle et sa bande sont des adeptes de parkour, une activité ultra physique. Fou amoureux, il s'attelle à rejoindre la bande, accepte d'être aux commandes du méchant Miller et de travailler avec eux sur des affaires de "transports" de manière illégale. Mais peu importe puisque Cam croule sous les dettes et a grandement besoin d'argent. Les ennuis finissent par s'accumuler et Cam ne peut compter que sur lui-même pour s'en sortir.
Du basique à tout-va
Pas la peine d'y aller par quatre chemins, ce Tracers est d'une simplicité effarante. Rien, absolument rien n'est là pour relever le spectacle de médiocrité que Daniel Benmayor, réalisateur de séries Z, offre à voir aux spectateurs. L'histoire est basique (un garçon avec des problèmes tombe amoureux d'une fille qui a de plus gros problèmes) et le déroulement l'est tout autant : le garçon drague la fille, la fille lui résiste. Le garçon persévère, la fille craque. Mais la fille a un méchant copain qui force le garçon à redoubler d'efforts pour réussir à s'enfuir avec sa belle. Rien de palpitant.
Mais au-delà de son histoire, c'est finalement toute la dimension artistique qui est à revoir. Si Taylor Lautner s'en sort dans ce rôle, c'est sans doute parce que les deux se valent. Cam est le cliché du garçon trop gentil qui se retrouve mêlé à des histoires incroyables tandis que l'ex Jacob de la saga Twilight trouve ici un rôle qui ne lui en demande pas énormément niveau interprétation (comme d'habitude me direz-vous). Taylor minaude, sourit parfois à la caméra mais joue surtout très bien les garçons dépassés par les événements. Comme dans Twilight donc!
Et pour ce qui est du reste du casting, que des quasi-inconnus en France. La belle de Cam, Nikki, est interprétée par une Marie Avgeropoulos qui connaît un succès relatif depuis 2 saisons dans la série The 100. Adam Rayner campe le gros méchant du film, Miller, et ne peut se vanter que d'être le héros de la série Tyrant (seulement 1,7M de fans aux Etats-Unis). Quant au reste du casting (Sam Medina, Josh Yadon ou encore Rafi Gavron), il est sans doute préférable de ne pas l'évoquer plus longuement tant il est insignifiant. Vous l'aurez compris, ce Tracers n'a pas grand-chose pour lui.
Un surplus de technique
La mise en scène du film de Daniel Benmayor n'est pas folle. Le monsieur filme les immeubles de New York tel un touriste et s'amuse avec les contre-plongées pour évoquer la petitesse des hommes dans cette grande ville. Wahou ! Et comme si ce n'était pas suffisant, il a la fâcheuse manie de vouloir jouer avec les lumières, avec les ambiances, tel un garçon qui s'apprête à faire le grand saut avec sa moitié pour la première fois et croit que le clair-obscur va améliorer ses performances. Du grand n'importe quoi. Quand il ne nous endort pas, Tracers nous réveille brusquement à coups de chocs visuels (dus aux changements de décors) et à une musique bien trop forte. En somme, ce pseudo thriller d'action n'est qu'une mauvaise soirée à laquelle, bon voisins que nous sommes, nous voudrions mettre un terme.
Cela étant, Tracers dispose de course-poursuites plutôt sympathiques. Rien qui relève de la grosse machine hollywoodienne avec des explosions toutes les 13 secondes, juste une bonne utilisation de la caméra portée et des plans en Go-Pro utiles pour l'immersion. Les scènes de parkour sont parfois longues et un chouia répétitives, mais elles ont le mérite de passionner et de donner envie de se remettre au sport ! On lui laissera au moins ça au nouveau navet de Taylor Lautner. Et puis, de vous à moi, l'hypothèse très probable qu'il ait réalisé ses cascades lui-même fait plaisir. Mais ça s'arrête là.
Catastrophe industrielle assumée, Tracers devrait sans doute plaire au jeune public. Néanmoins, tout y semble déjà-vu. Le pitch fait penser à Never Back Down de Jeff Wadlow et les cascades ne sont pas sans rappeler Brick Mansions avec Paul Walker. Seuls points positifs donc : les course-poursuites et la durée du film (seulement 1h33).
wyzman
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