Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Indian Palace: Suite royale (The Second Best Exotic Marigold Hotel)


USA / 2015

01.04.2015
 



RAJA MUFFIN






«Que Dieu préserve mes ovaires...»

L'amour est plus fort que tout. C'est ce qu'on retient de cette suite (vraiment) royale d'Indian Palace.
Souvenez-vous...Dans le premier opus nous faisions la connaissance d'une petite bande de retraités (tous plus espiègles les uns que les autres, ils sont anglais après tout) qui avaient trouvé refuge et repos dans un petit hôtel "5 étoiles" (en Inde, soit 2 étoiles en Occident, ce qui était un peu caricatural). Cet hôtel était tenu par un dénommé Sonny, un jeune plein d'espoir. Dans ce second volet, Sonny (Dev Patel) est toujours plein d'espoir et voit la vie en grand. Soutenu par la déjanté Muriel (incroyable Maggie Smith), il tente de mettre tout en œuvre afin d'agrandir son hôtel, quitte à délaisser les préparatifs de son mariage et de se tourner en ridicule face à Richard Gere (come-back catégorie senior).

Ah un mariage...bien évidemment, c'était la suite logique. D'ailleurs, il faut bien le dire, il y en a de l'amour dans cet hôtel. Entre Evelyn (Judi Dench douce et tendre) qui refuse d'avouer ses sentiments à Douglas (Bill Nighy) par peur de vivre (comme quoi peu importe l'âge on a toujours autant peur du bonheur) ou encore Madge, (Celia Imrie) toujours aussi nymphomane, qui, entre deux amants, lit avec dévotion le navet Cinquante Nuances de Grey, le Marigold Hotel a des faux airs des Feux de l'amour, la notion de paix intérieur et de bien-être en plus.
Car, ne vous méprenez pas, entre quelques leçons de touche pipi, Indian Palace: Suite Royale continue de faire rire, d'émouvoir et de nous donner des leçons de vie. C'est un peu la limite de la romance vermeille. Un scénario très anglais, d'excellents comédiens, mais une morale trop appuyée. Le talent exquis et subtil de Maggie Smith qui pète littéralement un câble lorsqu'un américain lui sert un thé infecte (c'est une british après tout) ajoute la touche de sagesse à ce cocktail explosif et coloré. Mais c'est aussi parce que le film cumule les stéréotypes et les clichés qu'il en devient drôle, presque absurde. Comme un pastiche involontaire d'une comédie romantique, moquée par des vieux en pleine forme. Le charme des comédiens produit l'essentiel de son pouvoir de séduction "exotique". Le fait de voir ces anciens anglais "colonialistes" rompre les liens avec leur pays pour mieux profiter de la vie dans un pays aussi lointain mériterait sans doute un regard plus social, plus critique. Mais ce n'est pas le propos. Ici, c'est plutôt la confrontation entre deux cultures qui créé le choc drôlatique. A force d'être kitsch, le film sublime l'hommage à l'Inde, avec, en point d'orgue, le mariage si bollywoodien.
 
Cynthia

 
 
 
 

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