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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Une belle fin (Still life)
/ 2013
15.04.2015
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L’AMI DES MORTS
Et si on se laissait charmer par la simplicité d’une fable douce amère sur la vie, la mort et le reste ? Le programme n’a pas forcément l’air alléchant, et pourtant, Uberto Pasolini raconte avec beaucoup de subtilité, de douceur et même d’humour, l’histoire d’un homme seul qui met un point d’honneur à organiser des funérailles dignes aux défunts sans famille ou amis.
Le réalisateur fait preuve pour cela d’une véritable économie de moyens et d’effets, ayant recours de préférence aux plans fixes et aux cadres larges dans lesquels se déroule l’action. Ce cinéma très visuel se contente de peu de dialogues, et donc d’explications, jouant sur le montage et les situations pour faire évoluer l’intrigue. Uberto Pasolini filme ainsi les gestes précis et méticuleux de son personnage, son air impassible, ses silences, et laisse un grand espace au spectateur qui comble lui-même les ellipses et les non-dits.
Si Une belle fin oscille entre burlesque et cinéma muet, il ne s’interdit pas non plus de flirter avec l’émotion, voire de tirer un peu sur le mélo. Ce n’est pas la partie la plus réussie du film, mais c’est fait avec une telle sincérité que ça fonctionne. Et puis Eddie Marsan est si formidable en grand mélancolique plein de bonne volonté que l’on ne peut que se réjouir lorsque quelque chose de positif arrive enfin dans l’existence de son personnage. La délicatesse de ton de Pasolini, qui confine au poétique dans certaines séquences, fait le reste. Le titre du film ne nous avait pas trompés : la fin est belle, dans tous les sens du terme.
MpM
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