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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La promesse d'une vie (The Water Diviner)
/ 2015
15.04.2015
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TOUT POUR MES FILS
"L'espoir est une nécessité."
Lorsque l'on parle de Première Guerre Mondiale, on évoque les tranchées de l’Est de la France, les "gueules cassées" et les premiers combats aériens, mais beaucoup moins les batailles épiques qui ont ravagé la Turquie.
Pourtant, la bataille des Dardanelles reste encore gravée dans les mémoires des Turcs et des Australiens, nombreux à s'être battus durant cette guerre. Peter Weir l'avait formidablement filmée dans Gallipoli en 1981. L’acteur oscarisé Russell Crowe a choisi ce même contexte historique pour réaliser son premier film.
Il y décrit les tourments d’une mère (dévastée par le chagrin) et d’un homme meurtri (que Crowe incarne également avec son savoir-faire légendaire), paysan australien troublé par la disparition de ces trois fils. Ces derniers seraient mystérieusement morts au combat, il va tenter de découvrir la vérité. Il faut sauver le père Joshua... et ses fils soldats.
Avec La promesse d'une vie, nous découvrons un pan méconnu de l’Histoire, nourri par un réalisateur passionné et fougueux. En effet, l’ex-Gladiator ne recule devant rien afin de nous en mettre plein les yeux: décors sublimes, catastrophes naturelles épiques (une tempête dans le désert vous laissera sans voix), histoire prenante, Russell Crowe pose sa patte perfectionniste dans une oeuvre dépaysante.
Un beau sens du mélodrame et une aventure passionnante ne font pas forcément un grand film, mais le primo-réalisateur s'en sort bien, entêté comme son personnage. Il y a peut-être trop de rebondissements dans ce récit classique (qui pour le coup offre à l'acteur un énième personnage courageux, abimé, en quête de paix). Et si le message est de démontrer que la frontière entre les gentils et les méchants est plus floue qu'il n'y paraît, le film ne fait pas dans la dentelle et opte pour une fresque à gros moyens, à l'ancienne, où chaque émotion est appuyée. Un peu comme Gladiator...
cynthia
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