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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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DRACULA CHEZ LES PLOUCS
Ça y est, la fièvre des suites a définitivement atteint le Québec. Après Les Boys, Elvis Gratton et C'ta ton tour Laura Cadieux, voilà que Karmina, réalisé en 1996, fait l'objet d'un deuxième épisode. Toutefois, Karmina 2 ou K2 pour les intimes, déroge à la règle voulant que l'original soit meilleur que le second. Le scénario, les acteurs, les effets spéciaux, tout semble avoir été minutieusement peaufiné et repeaufiné. Ce nouvel épisode, les cinéphiles le réclame depuis longtemps et les voilà servis.
Davantage une comédie qu'un film d'horreur, le dernier film de Gabriel Pelletier pourrait également porter la mention "action". Cascades après cascades, combats après combats, K2 tient son public en haleine, contrairement au premier qui tenait davantage du drame et de la romance que de l'action et du suspense. Certes, Gabriel Pelletier a de l'audace. En plus d'être le premier cinéaste québécois à explorer le fantastique au grand écran avec Karmina, il offre avec K2 une panoplie d'effets spéciaux auxquels est peu habitué le public québécois. Des effets presque dignes des superproductions hollywoodiennes…le budget en moins. En effet, avec seulement quatre millions de dollars en poche, Gabriel Pelletier a réussi où un autre aurait pu échouer.
Cependant, l'idée du réalisateur de reléguer les personnages principaux au second plan pour laisser la place aux personnages jadis secondaires est quelque peu déplorable. Malgré l'immense talent des acteurs Gildor Roy (Ghislain Chabot) et Yves Pelletier (Vlad), notre désir d'enfin renouer avec Karmina et Philippe à qui l'on s'était attaché cinq ans plus tôt, reste inassouvi. Ce qui est heureusement compensé par la performance irréprochable de Gildor Roy, d'Yves Pelletier et de Diane Lavallée.
L'humour de K2, tordant et omniprésent mais néanmoins conçu pour le public québécois, rend le film difficilement exportable. Et c'est là bien dommage, car le deuxième mériterait d'aller voir ailleur si il y est. valerie
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