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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les révoltés
France / 2014
15.07.2015
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LE COMBATTANT
"Tu as eu mes messages? - Non j'ai eu mon bac!"
Deux enfants jouent aux adultes dans une maison abandonnée qu'ils considèrent comme étant la leur. Ils jouent à être leurs parents "je me crève tous les jours à l'usine". Une scène d'ouverture à la fois douce et drôle qui montre une jeunesse trop pressée de grandir, une jeunesse calquée sur leurs parents. Ses enfants finiront par mûrir (plus vite qu'ils ne pensaient) et continueront pourtant à jouer aux adultes: Pavel avec sa soif de justice et de rébellion, Anja avec son envie de partir loin de son petit village.
Pavel est fou amoureux d'elle, Anja est séduite par Antoine, le fils du patron de Pavel, cet homme qui menace l'usine dans laquelle il s'épanouit. Enfant de la discorde et tourmenté par trop de mensonges (son travail, sa mère...), Pavel va devenir un vrai combattant et se battre quitte à y laisser quelques plumes.
Simon Leclère signe un premier film qui manque peut-être de style, un peu fourre tout avec ses scènes qui se succèdent sans liant, sans liens. Pourtant, ça ne manque pas de personnalité, notamment avec la rage de son comédien (Paul Bartel): un guerrier au visage d'ange qui crève l'écran. mais le propos trop binaire, voire manichéen, ce trio trop facile où la jeune femme doit choisir entre le prolo honnête mais sans avenir et le fils du patron, entraînent une violence prévisible au message trop appuyé. Il manque, pour le coup, une véritable rage intérieure, un cri qui vient des tripes du réalisateur. Les révoltés a trop l'allure d'un film déjà vu où la victimisation d'une classe ne lui permet pas d'être sauvée. Cynthia
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