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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Vive les vacances (Vacation)
USA / 2015
19.08.2015
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VIVE LES GALERES
"C'est une idée de merde ce voyage !"
Après la déception Comment tuer son boss 2, Warner Bros. revient avec une autre comédie potache, mais franchement drôle, j'ai nommé Vive les vacances. Véritable feel-good movie avec un semblant de Judd Appatow, Vive les vacances est un mix réussi entre Little Miss Sunshine et Very Bad Trip (le premier volet, bien évidemment !) Dans la comédie de John Francis Daley et Jonathan Goldstein, Rusty Griswold décide d'emmener toute sa famille dans un grand parc d'attractions avec l'espoir de ressouder ses proches. Malheureusement, et comme on s'en doutait, rien ne va pas se passer comme prévu. Pire encore, les choses vont rapidement virer au drame !
Construit de manière assez basique, Vive les vacances peut se réduire à une cascade de gags plus ou moins drôles. Bien évidemment, les plus intéressés d'entre nous garderont en mémoire l'énorme prothèse en forme de sexe que Chris Hemsworth alias Thor porte pendant toute une scène des plus gênantes. Tandis que les autres riront pendant des heures en pensant à ce passage au croisement de quatre Etats où se côtoient flingues et nichons. Dans son intrigue, cette comédie américaine ne révolutionne rien. Une famille part en vacances. Elle traverse bon nombre de galères. Elle a droit à un happy-end. Cela nous ferait même penser aux Miller, une famille en herbe si le résultat n'était pas un cran en-dessous.
Car, oui, on rigole bien, on rigole même beaucoup. Mais en sortant de la salle, que reste-t-il vraiment du film, si ce n'est l'impression qu'il a duré 2 heures (alors qu'il ne fait que 99 minutes) et qu'entre-temps nous avons égaré pas mal de neurones ? Au fond, Vive les vacances se regarde et s'apprécie de la même manière que Comment tuer mon boss 2 : chez soi, au fond de son lit, un soir de glande, lorsqu'il n'y a rien de mieux à mater sur Netflix. Et de peu, on mettrait bien ça sur le dos de Charlie Day dont l'apparition laisse sans voix - et pas dans le bon sens. En amassant des tas de situations déjà vues (le motel sordide, le père lourdingue, la mère mal dans sa peau, les frangins en conflit), Vive les vacances sent légèrement la resucée. Non pas que l'on n'aime pas cela, mais seulement à petite dose.
Et si le casting principal (Ed Helms, Christina Applegate, Skyler Gisondo, Steele Stebbins) tient la route, le meilleur vient finalement des seconds rôles ou des caméos. A commencer par Chris Hemsworth auquel le faux accent texan va à merveille. Par la suite, Leslie Mann nous régale de son air mi-coincé mi-gêné qu'elle fait si bien alors qu'elle quémande la possibilité de se trouver un job. Hilarant ! Enfin, comment passer à côté de la venue de Norman Reedus, le célèbre Daryl Dixon de The Waking Dead ? Dans son rôle de camionneur pédophile sur les bords, il amuse comme jamais jusqu'ici. Quant à la bande originale, on retiendra surtout (et seulement) le morceau 11th Dimension de Julian Casablancas, annonciateur de bonnes vacances.
En d'autres termes, Vive les vacances est un film sympathique... sans plus. Drôle, mais pas suffisamment pour qu'on l'ait encore à l'esprit au moment de faire notre top ciné de l'année. Malgré le bon vouloir des réalisateurs-scénaristes, il n'est qu'une comédie de plus, vite regardée, vite oubliée. wyzman
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