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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La forteresse (Killa)
/ 2014
07.10.2015
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LE GAMIN AU VÉLO
Chronique d'enfance tout en retenue, La forteresse de Avinash Arun est un conte délicat sur les expériences qui permettent de grandir et d'avancer. Son héros, le jeune Chinmay, arrive dans village reculé où il se fait des amis et découvre des occupations nouvelles. Ce faisant, il apprend à composer avec la réalité et passe peu à peu de l'enfance à la pré-adolescence.
Par petites touches, en évitant soigneusement toute dramatisation superflue, le réalisateur dresse le portrait sensible de son personnage qui s'avère tantôt touchant, tantôt agaçant, et finalement très humain. Les scènes où il évolue au milieu des autres enfants sonnent très justes, et donnent au film une vraie légèreté. Lorsqu'il est dans l'intimité avec sa mère qui l'élève seule, on sent une plus grande gravité, à mi-chemin entre la chronique sociale et le drame familial.
Avec un sens certain de la narration et un recours subtil aux ellipses, Avinash Arun gomme toute facilité de scénario pour aller droit au but d'un récit épuré et initiatique. Passés la peur et le mépris, Chinmay accepte de baisser sa garde et accueille les jolies rencontres que lui apporte le hasard. Quant à la forteresse du titre, au coeur de deux scènes centrales, elle symbolise à la fois l'objectif à atteindre (en l'occurence la reconnaissance de ses pairs) et l'acceptation des aléas du destin. Dans une séquence finale presque lyrique, on mesure ainsi le chemin accompli par Chinmay, prêt pour franchir une nouvelle étape de l'existence. Une démonstration tout en simplicité qui donne au film un parfum universel. MpM
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