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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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This Is Not a Love Story (Me and Earl and the Dying Girl)
USA / 2014
18.11.2015
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LEURS ETOILES CONTRAIRES
«Si on te pose trop de questions sur ton cancer, fait la morte...»
Si This Is Not a Love Story débute à travers un acteur tout droit sorti de Projet X devant un ordinateur à essayer de taper son essai de fin d'année à la manière de The spectacular Now, que son histoire nous présente une mère névrosée à la manière d'Elle s'appelle Ruby et qu'il traite d'une amitié vouée à l'échec entre un garçon banal et une cancéreuse à la façon du tristement doux Nos étoiles contraires, This Is Not a Love Story est bien loin de tout ce que vous avez pu voir en la matière.
Une histoire d'amour? Non! Une histoire originale? Pas tant que ça! Deux gamins s'amusent à revoir les classiques du cinéma (un brin Super 8 sur les bords), l'un d'eux se lie d'amitié avec son amie d'enfance après avoir été menacé par sa mère. Cette amie d'enfance qu'il a connue à la maternelle n'est plus la même fille en petite jupette...ajoutez à cela un cancer qui la casse autant physiquement que mentalement et cela donne une relation peu commune. Ce qui n'est pas commun dans l'histoire ce sont ces scènes qui s'entrechoquent, lentes mais néanmoins stimulantes.
On s'ennuie parfois (certaines scènes sont longues), mais en tant que spectateur nous sommes vite rattrapés par le pathos du film orchestré par un duo d'acteurs excellent (Olivia Cook et Thomas Mann). Ce duo fait toute la différence dans cette fresque faussement romantique: John Green peut aller se rhabiller avec ses œuvres à l'eau de rose pour gamine pré-pubère. On en sort dévasté, déprimé mais pourtant séduit, une belle leçon d'amitié! Mais pas de quoi non plus révolutionner le genre... le tout est de s'attendrir, de pleurer et d'admirer l'image.
Pourtant tout sonne juste dans cette Love Story. La jeunesse malade, alors qu'elle se rêve amoureuse et romantique, ce serait presque le symbole de notre vision de l'adolescence quand on regarde tous ces films indépendants américains qui l'abordent (Hollywood préférant la jeunesse qui se révolte). S'il ne va pas jusqu'au bout de son propos, si le désespoir est trop sombre pour qu'il soit la résolution, il reste une mélancolie attachante quand on songe à toutes ces héroïnes attaquées par le crabe, les cheveux courts et devant s'imaginer un ultime rêve pour se dire qu'elles ont existé, à défaut de pouvoir résister. Cynthia Hamani
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