Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Un + Une


France / 2015

09.12.2015
 



MAUVAIS KARMA





"J'ai un peu trouvé mon moi, avec des nichons"

Claude Lelouch a de la bouteille et en maître artisan sait quand même tourné quelques scènes, tourné quelques bons dialogues et dirigé des comédiens. Hormis un ou deux films, on peut lui reconnaître cette constance. Malheureusement, Un + Une (Un homme et une femme était déjà pris) renoue aussi avec ses tics et accentue certaines de ses faiblesses.
Pourtant on pouvait espérer que l'Inde l'inspire plus que le Maroc de son pire film, And Now... Ladies and Gentlemen. Jean Dujardin se voyait déjà en bébel dans Itinéraire d'une enfant gâté. Mais Belmondo prenait son temps dans une fresque intime et ample qui savait être patiente et bien écrite. Ici, tout va trop vite. L'installation du récit comme les déplacements. Cette hystérie du mouvement fatigue rapidement, en plus d'empêcher le spectateur de gérer les émotions et les informations.

Train, avion, automobiles, bateaux... on embarque dans une odyssée spirituelle et romantique. Les paysages sont magnifiques, les voitures allemandes filmées comme dans une publicité. Parfois la caméra s'attarde sur un visage, on y croit. Parfois les répliques enfoncent une scène trop mal écrite. Fausse improvisation manquée.
Et puis les personnages n'arrangent rien, stéréotypés en diable. La femme en crise existentielle, incapable de faire fonctionner sa matrice maternelle, le macho séducteur qui ne parvient pas à changer son logiciel: tout cela reste bien binaire, comme si les mâles n'avaient pas changé, comme si les femmes avaient besoin d'un compagnon viril et drôle pour exister.

Comme dans And Now... Ladies and Gentlemen Lelouch nous sort alors sa camelote de charlatan, où la mort, la vie, la mort, la spiritualités se mélangent pour essayer de sauver les deux protagonistes. Le problème est que Jean Dujardin joue sur la même tonalité son rôle du début à la fin, alors que certains événements, la confrontation à un autre mode de vie, à d'autres couleurs naturelles, à cet exotisme oriental si fantasmé par la caméra, devraient le conduire à évoluer. Au bout du compte, cela sonne faux.
Surtout, qu'à son opposé, il y a Elsa Zeylberstein, qui elle révèle sa grâce et sa justesse dans les séquences les plus réussies. Elle réussit à se transformer, à faire passer de furtives émotions face à des sensations nouvelles. Autant dire qu'elle vole les scènes et qu'elle vit pleinement son expérience karmique.

Mais pour la séduction, on préférera toujours et encore les virées à Deauville..
 
vincy

 
 
 
 

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