Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Beast (De Behandeling)


Belgique / 2014

30.12.2015
 



TROP BETE POUR TOI





"On aurait dit une bête. "

La veine du polar plus noir que noir trouve indéniablement ses limites avec cette adaptation caricaturale d’un roman de Mo Hayder, The treatment (sorti en France sous le titre L’homme du soir), qui réunit tous les poncifs du genre : héros hanté par un lourd traumatisme, ribambelle de pervers plus vicieux les uns que les autres, enquête criminelle qui ne s’inquiète pas tellement d’être crédible, fausses pistes malhonnêtement distillées pour tromper le spectateur, etc.

Lorgnant probablement du côté des polars nordiques façon Millenium, ou du salué Bullhead de son compatriote Michael R. Roskam, le réalisateur Hans Herbots ajoute la surenchère esthétique à un scénario déjà particulièrement chargé. Il multiplie ainsi effets de styles, flashbacks fantomatiques et plans maniérés pour "habiller" une intrigue réduite à une enquête de type "esprits criminels" (en moins bien) d’un côté et à une quête personnelle fiévreuse et hallucinée de l’autre. Résultat, ces policiers belges nous semblent particulièrement mauvais, et notamment le personnage principal qui semble ne pas avoir réalisé qu’il représente la loi et peut donc mettre fin aux agissements criminels qu’il rencontre (la palme au voisin pédophilie qui le harcèle depuis trente ans sans qu’il réagisse).

Très logiquement, les personnages désignés comme des suspects en puissance par une construction à la limite de l’escroquerie s’avéreront des victimes, et vice-versa. On tient environ un tiers du film avant de trouver que rien ne justifie une telle débauche d’approximations scénaristiques, d’éléments glauques et de premier degré bassement manipulateur. Courage, fuyons.
 
MpM

 
 
 
 

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