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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Convoi
France / 2015
20.01.2016
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LES SEPT MERCENAIRES
"Et toi maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?"
Pour son sixième passage derrière à la caméra sur grand écran, Frédéric Schoendoerffer se fait plaisir. Et un peu trop d'ailleurs puisqu'il n'y a pas la distance nécessaire. Aussi, son nouveau film, Le Convoi, est un ratage complet.
Trop de filtre tue le filtre
Dans Le Convoi, sept hommes répartis dans quatre voitures transportent trois cent kilos de résine de cannabis. Au premier abord, rien de bien fou. Un film de truands, un film de criminel, un film fait pour Frédéric Schoendoerffer. Mais entre ce filtre orangé qui fausse le ton du film et ces personnages entre clichés de jeunes de banlieue et YouTubeurs faussement drôles, le spectateur se perd. Le Convoi est-il un film comique ? La réponse est non, mais à cause de tous ces quiproquos et ces maladresses (au niveau des dialogues), nous sommes en droit de nous poser la question.
Car si Le Convoi avait été un film comique, un parodie de film de gangsters, nous aurions saluer ce parti pris, et nous aurions congratuler le réalisateur. Sauf qu'ici, il n'y a pas de quoi. Mais alors vraiment pas. A force d'enlever et de remettre ses lunettes de soleil, le chef de file (Benoit Magimel forcément) a des airs d'ersatz de Horatio Caine des Experts : Miami, agace fortement tandis que le film s'enlise un peu plus dans sa médiocrité.
Déception sur déception
Parce que les personnages principaux, les fameux sept mercenaires, ont tous des problèmes relationnels, leurs liens sont régulièrement faussés. Le grand frère qui n'aurait pas dû faire entrer son frangin dans le business. L'accro aux filles qui mouillent qui va se marier à l'ex d'une connaissance. Le petit chef qui tente d'épargner à son petit frère homosexuel d'être violé en prison. Bref, tout à tour, l'histoire de ces hommes se développement mais à aucun moment elle ne nous passionne.
Et comme si ce n'était pas suffisant, les galères successives qu'ils rencontrent donnent l'impression d'un mauvais gag qui n'en finit pas, qui s'éternise sur 102 minutes. Arrivé à la fin, impossible de ne pas regretter la légèreté du début, les appels téléphoniques sans substance, les plans identiques de routes espagnoles.
Si Frédéric Schoendoerffer nous a déjà montré de quoi il était capable avec Truands et Braquo, force est d'admettre que son Convoi n'intéresse pas. Pire encore, il ennuie. wyzman
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