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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Dirty Papy (Dirty Grandpa)
USA / 2015
03.02.2016
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MON GRAND-PÈRE, MON MARIAGE ET MOI
"Prends ta chatte-mobile et tirons-nous !"
Trois ans après l'absurde mais adorable Mariage à l'anglaise, le réalisateur Dan Mazer nous revient avec ce que l'on appellera gentiment une comédie potache, pour ne pas utiliser le terme sz bouse. Parce que c'est clairement de cela qu'il s'agit dans Dirty Papy. Si l'idée de départ était bonne (un petit-fils rangé conduit son obsédé de grand-père en Floride quelques jours avant son mariage), le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes. Véritable avalanche de blagues misogynes, raciales et homophobes, le spectateur en prend plein les oreilles. C'est... affreux !
Par chance, les yeux ne sont pas épargnés. Oh ça non ! Entre un Zac Efronc constamment torse nu (quand il n'est pas carrément à poil) et un Robert De Niro dont le petit bout est faussement montré à l'écran, Dan Mazer et John Phillips (le scénariste) s'amusent à jouer avec leur deux vedettes en se prenant pour un mélange de frères Farrelly et de Judd Apatow. Mais dans quel but ? Touchant de justesse dans Le Nouveau stagiaire, l'acteur de 72 était déjà mis à mal dans Joy. Avec Dirty Papy, il atteint des profondeurs abyssales. Quant à Zac Efron, alors que son jeu d'acteur n'a pas évolué d'un iota depuis High School Musical, il ne sert que de vulgaire rabatteur dans les salles de cinéma. Après Hairspray, Paperboy, Parkland et Célibataires ou presque, on l'imaginait capable de se renouveler, d'aller de l'avant, de ne plus être qu'un cover boy. C'est... raté !
Dirty Papy, c'est donc 102 minutes de blagues salaces, racoleuses voire carrément immondes. Certains y voient un mix entre Very Bad Trip et Spring Breakers ? Il y a de cela : les désirs tordus des garçons du premier film et les filles en maillot de bains du second. Apologie de la défonce, incitation aux rapports sexuels avec un partenaire quasi inconscient, stéréotypage racial… Tout est fait dans Dirty Papy pour qu'on veuille l'oublier. C'est... réussi ! wyzman
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